Lundi 19 décembre… une autre année tire à sa fin. C’est fou comme le temps passe… Juliette me le rappelle sans cesse :-). Pour plusieurs familles, ce temps qu’on dit un temps de festivités et de réjouissances, peut être loin de tout cela… Si on se met à la hauteur de nos tout-petits, on peut peut-être mieux les comprendre: nous, les adultes, on sait ce qui s’en vient, on se prépare à ce qu’on aime moins, on a la capacité d’aller se cacher pour éviter telle personne, de rester avec cette tante qu’on aime beaucoup. Nos tout-petits dépendent de maman-papa et je dirais que plus ils sont petits, plus ils dépendent de maman-papa, plus ils ont besoin de re-trouver maman-papa quand ils se retrouvent face à du « pas/moins connu ». Et non seulement c’est normal, c’est aussi un signe de bonne santé de l’enfant (savoir qui appeler en cas de détresse), des parents (leur sensibilité) et aussi du lien qui unit cet enfant et ses parents. « Je rencontre telle personne, je ne la connais pas, M A M A N ». Sa maman accourt, prend son tout-petit contre elle et après quelques câlins, retourne présenter son enfant à cet adulte. Il est important de rappeler que le lien d’attachement entre un enfant et sa maman puis son papa se bâtit dans des moments de détresse comme celui-là – plus la réponse de maman-papa sera sans jugement, rapide, cohérente, chaleureuse, plus le sentiment de sécurité de ce tout-petit sera grand. Je crois qu’il revient aux parents de doser les invitations/réceptions/rencontres/sorties, d’imposer une sieste, et aussi, à l’occasion, de dire « non » au risque de passer pour un parent-poule et je ne sais quoi encore. Ce matin, j’ai lu des articles que je trouve intéressants et que j’aimerais partager avec vous…
- « Prévenir les déceptions à Noël« , Marie Allard, La Presse+. Benoît Hammarrenger, neuropsychologue et père de deux enfants de 6 et 9 ans, donne des trucs pour essayer d’éviter des crises 🙂 En somme, ça revient à « L’affectif avant le cognitif »… vous êtes vous déjà donné un coup de marteau sur un doigt…? Ça fait mal, vraiment très mal. Si j’essaie, dans un premier temps, de vous raisonner, vous dire « Non, ça ne fait pas mal », il y a de bonnes chances que vous me disiez de décoller, de vous laisser tranquille… Votre cerveau pensant sera très peu réceptif à la raison. Par contre, si j’écoute votre douleur, vos émotions, ensuite, vous serez plus réceptif à raisonner. Même chose avec les tous les enfants, petits et grands 🙂
Ce qui fait du bien en vacances, c’est de ne pas être astreint à une routine rigide. Ne pas courir le matin pour se lever, s’habiller et prendre le petit-déjeuner. « Avoir la liberté de ne rien faire, c’est nécessaire, mais avec une certaine structure, prévient la Dre Johanne Lévesque, neuropsychologue. C’est-à-dire qu’on mange quand même trois fois par jour et qu’il y a une heure de lever et de coucher. La structure peut être décalée, mais on ne veut pas que la routine soit contraignante. Pour les enfants plus anxieux, ils ont besoin d’avoir un cadre pour bien fonctionner, il est préférable, pour eux, de conserver une certaine routine qui va les rassurer. »
Hier, justement, j’ai déposé deux articles qui parlaient de l’importance d’une part de nos traditions et d’autre part, de la pertinence d’arrêter, de temps en temps, le rythme fou de la plupart de nos vies… Je crois que la période des Fêtes peut être un excellent moment pour ça. Dans l’article de La Presse+, paru le 18 décembre 2016, « Chercher un son dans le bruit« , Mylène Moisan cite Serge Bouchard: « On a perdu la recette du ragoût de boulettes. ». Tellement vrai… comment savoir où on s’en va si on ne sait pas d’où on vient…? Depuis quelques années, ma sœur a pris la relève et vendredi, elle nous recevra toute la gang – une chance qu’on l’a
. Au menu? Tourtières, ragoût de boulettes et le reste… C’est bon tout ce qu’elle prépare avec les siens… c’est bon au goût, c’est aussi très bon pour le cœur…
Chez nous, on se voit deux fois par année, tous ensemble. Comme dans beaucoup de familles, à part ces deux occasions créées de toute pièce, on se voit peu et quand on est ensemble, certaines conversations tournent vite à vide… Qu’à cela ne tienne, on chante, on joue… Isabelle Audet, La Presse+ en proposait quelques uns le 17 décembre dernier:
Le jeu que je préfère est une variante du jeu de bingo. Si, par exemple, nous sommes 20 personnes, sur une feuille, je trace un tableau de 20 carrés. Je trouve LA réalisation de chaque personne depuis notre dernière rencontre familiale et je l’inscris au « je » dans un carré – « J’ai réussi mon examen de consultante en lactation. » Lors de la réception, je remets une feuille à chaque participant; celui-ci rencontre la personne qu’il croit avoir réalisé cet exploit; dans l’affirmative, cette personne appose ses initiales dans « son » carré. Il y a un cadeau pour les trois premiers finissants. Ensuite, on s’assoit et chacun nous raconte son exploit… je trouve toujours ces moments très riches et très enrichissants. D’une part, trouver LA réalisation de chacun. D’autre part, le fait que chacun s’exprime devant « son » clan et que « son » clan l’écoute…
De plus en plus de scientifiques parlent de l’importance de décrocher, de mettre notre cerveau à « off » – Nancy Colier a écrit « The Power of off« . Josée Blanchette, Le Devoir, 16 décembre 2016 nous parle du hygge dans son article « Le clou de Noël – le hygge (hou-ga danois)« .
Puis, le manifeste du hygge va comme suit : ambiance (baisser la lumière), présence (couper le wi-fi), plaisir (sortir les biscottis), égalité (nous au lieu de je), gratitude (on est donc bien chanceux), harmonie (aucune compétition), confort (en pieds de bas), trêve (pause des débats d’ego), être ensemble (le top, c’est quatre personnes), refuge (notre tribu, paix et sécurité).
Je pense bien avoir de la suite dans les idées… En décembre 2015, je vous souhaitais de grandes périodes de « cocooning » et à l’occasion de la semaine de relâche 2016, je vous souhaitais de la farniente…
En cette fin d’année 2016,
je souhaite à chacun de vous des moments nourrissants pour le cœur,
des moments de farniente/hygge/cocooning
ponctués de pannes de réseaux cellulaires, internet et tout ce qui s’y apparente
afin qu’il y ait le moins d’intermédiaire possible
entre votre cœur et le cœur de ceux et celles qui comptent pour vous.
Louise
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