Nos enfants et la télé

Mathieu Perreault dans La Presse+ de ce matin, « Un bébé devant la tété risque de devenir un ado intimidé« .  Le journaliste fait référence à un article paru Psychological Medicine en 2016, Prospective associations between televiewing at toddlerhood and later self-reported social impairment at middle school in a Canadian longitudinal cohort born in 1997/1998.   L’article est écrit par

  • Linda S. Pagani (School of Psycho-Education and Sainte-Justine’s Hospital Research Center (Brain Diseases Axis), Université de Montréal, Montréal,Québec, Canada),
  • F. Lévesque-Seck (Psychology Department, Université Ste-Anne, Church Point, Nova Scotia, Canada)
  • C. Fitzpatrick (Exercise Science Department, Concordia University, Montréal, Québec,Canada).   

J’ai découvert que Linda Pagani, psychologue, enseigne à l’école de psychoéducation de l’Université de Montréal.  Elle a publié plusieurs recherches concernant les effets de différents facteurs environnementaux sur la santé du fœtus puis de l’enfant/l’adolescent.

Ce matin, je ne vous apprends rien en abordant ce sujet des effets de la télévision sur la santé de nos enfants…  Moi, la première, pour me permettre un déjeuner avec café chaud 🙂 , j’assoyais mes enfants devant Passe-Partout – mea culpa, mea maxima culpa.   En plus, j’imagine que votre quotidien de parent est plus difficile que le mien était, tenant compte de l’apparition des tablettes, téléphones intelligents et autres…  Le « problème » c’est qu’interdire à un enfant de toucher à ces objets est une utopie*.  Par contre, peut-être qu’on peut permettre d’allumer la télévision (par exemple) à certaines conditions… Sur l’heure du midi, je permettais à mes enfants « québécois pure laine » d’écouter une émission en anglais, Wishbone.  De plus, autant que faire se peut, nous écoutions des émissions en famille… Mon conjoint me parlait récemment d’une émission du dimanche matin, Les merveilleuses cités d’or. Je repense aussi aux nombreuses conversations que nous avons eues, en famille, autour de la table, après le visionnement de Watatatow en fin de journée.  Ces petits trucs, à défaut d’être parfaits, permettent d’une part de limiter l’accès à la télévision et d’autre part, de créer des liens familiaux.

Un autre aspect important: l’utilisation de ces appareils devrait être faite le plus souvent possible avec la supervision d’un adulte qui a à cœur le bien-être de l’enfant utilisateur. En janvier 1991, vers 16h05, Kim et Clip a été interrompu pour permettre à Bernard Derome d’annoncer la guerre du Golfe, images de bombardement à l’appui.  Mes enfants étaient ébranlés – heureusement, j’étais présente, avec eux.  J’ai aussi appelé à Radio-Canada et Radio-Canada s’est excusée d’avoir présenté ces images sans avertissement pendant une émission pour enfants.  Aujourd’hui, je crois que ce phénomène d’accès aux événements en temps réel s’est amplifié et l’enfant ne peut que bénéficier d’avoir, à portée de câlins, un adulte bienveillant, qui le connait bien, qui a son bien-être à cœur… peut-être même un adulte qui peut fermer les appareils et inviter l’enfant à trouver d’autres activités… Et si, tous ensemble, on allait dehors, « tout simplement »….?

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* Vous en doutez…?  Si je vous dis « Ne pensez pas à une girafe… »  Vite, vite, dites-moi à quoi vous pensez…?  Le truc vient d’Isabelle Filliozat 🙂

 

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