« Mères pas parfaites »…

Samedi 25 juin, La Presse+, le dossier de Suzanne Colpron, « Mères pas parfaites« : tout un sujet… Jeudi dernier, j’étais chez MAM à Saint-Hubert.  On m’avait demandé de parler du sommeil à la « Pause MAM »… pour moi, ça a été un moment de pur bonheur de côtoyer ces mamans et leurs petits.

Parler du sommeil des tout-petits, c’est « simple »… leurs cycles d’éveil et de sommeil s’organisent à mesure que leur cerveau se développe; selon Dr Brazelton, pédiatre américain, un tout-petit dormirait une nuit vers l’âge de… 3 ans.  Ça se comprend:  à la naissance, le cerveau de nos petits a environ 25% de la taille du cerveau de l’adulte et à 1 an, leur cerveau a environ 75% de la taille du cerveau de l’adulte.  Au cours des premières semaines de vie, une « belle nuit » du bébé, c’est 3-4 heures de sommeil… en autant que durant les 20-21 heures qui restent, il prend 10-12  tétées, il mouille plus de 6 couches et il fait des selles.  À ce stade, une tétée peut facilement durer 45 minutes…  C’est sans compter les tétées groupées de fin de journée et aussi, les périodes d’orages… Sortez vos calculatrices… Je vous entends dire: « Une maman qui allaite, surtout durant les premières semaines, … »  Voilà, vous l’avez dit, j’en suis pas mal certaine… « …une maman qui allaite ne fait pas grand chose à part allaiter » même les mamans le disent.  Sincèrement, combien de fois l’avez vous entendue, cette phrase-là…? Moi, je peux vous dire que je l’ai entendue souvent.  Avoir un nouveau bébé, être la maman de ce nouveau bébé, c’est un « travail » en soi, non…?

Nous visons tous et toutes ce qu’il y a de mieux… et c’est peut-être encore plus vrai quand nos enfants sont au cœur de notre vie.  Jeudi, à la « Pause MAM », les mamans disaient  « Oui, mais à travers ma fatigue, à travers les tétées et les soins du bébé, il faut que je prépare le souper, que je fasse le lavage, que je… »  et aussi « Oui, mais mon bébé, si je ne reste pas à côté, il ne fera pas de sieste »…   Une maman avait un peu plus de vécu: elle en était à son 2e bébé.  À quelques reprises, elle a exprimé qu’à un moment donné, n’en pouvant plus, elle acceptait des comportements de son ainé qu’initialement elle refusait.  C’est comme si ces nouvelles mamans ne s’autorisaient pas à se reposer, à prendre soin d’elles et elles le font quand elles sont poussées au pied du mur…  Avec le recul du temps et la sagesse qu’apportent les années ( 🙂 ), je crois que, dans le fond, la vie est très bien faite…  Une maman vit une grossesse, un accouchement « une expérience extrême* » (parfois doublé d’une césarienne, soit une chirurgie abdominale) et ensuite, 24 heures par jour et 7 jours par semaine, elle vit avec son bébé qui arrive d’une autre planète, un « Voie-lactien« … Comment peut-elle, logiquement, humainement, faire la vie d’avant bébé avec ce bébé qui impose ce rythme incroyable les premières semaines?  Comment peut-elle donner à son bébé de l’attention, de l’amour, des soins si elle est fatiguée, si elle a faim, si elle ne prend pas soin d’elle…?  Oui, je crois que la vie est vraiment bien faite dans la mesure où la vie pousse maman à mettre ses besoins humains de repos et d’alimentation appropriée au premier plan…

Dans le cadre de ma pratique, j’invite chaque nouvelle maman à suivre l’horaire de son bébé, « tout simplement »: « Si bébé dort, reposez-vous et s’il tète, prenez une collation avec des protéines, et ce, jour et nuit ».  Je leur suggère « tout simplement » de s’alimenter, de se reposer et les mamans qui le font se sentent mieux et profitent mieux de la vie et de leur « voie-lactien », elles se sentent plus solides pour les moments de tempête.  C’est vrai…, il y a le souper à préparer, le lavage (et tous les autres « …age », ménage, repassage, époussetage…), les fleurs à planter, les photos à classer et les nombreux items sur les multiples listes que la plupart des femmes font quand elles arrêtent de travailler… « à l’extérieur », listes que bien souvent elles n’ouvrent même pas… et dont elles parlent avec un peu-beaucoup de culpabilité pendant leur « congé de maternité » (toute une expression, celle-là)… Oui,  et ce tout-petit que maman a « tricoté », qu’elle a mis au monde, qu’elle allaite… ne pourrait-il pas être la « bonne excuse » de maman pour vivre au rythme de ce petit les premières semaines?  Est-ce que maman-papa, en démarrage de famille, ne pourraient pas confier les « …ages » à l’entourage, à leur village…?

Isabelle Filliozat dans « Il n’y a pas de parent parfait – L’histoire de nos enfants commence par la nôtre », dit entre autres, p. 45:

Un enfant n’a pas besoin de parents parfaits, il a besoin de parents suffisamment bons, c’est-à-dire de parents qui, bien entendu, tentent de faire pour le mieux pour s’occuper de lui, qui le protègent et le nourrissent, qui évitent de le blesser, de le frustrer excessivement, mais qui se savent capables d’erreurs et se montrent aptes à les reconnaître.  Un enfant veut rencontrer non un rôle en face de lui, mais une personne, une vraie personne,  avec ses émotions et ses propres besoins, ses pensées et ses valeurs, ses compétences et ses limites.

Tellement vrai… Nous sommes des êtres humains.  La femme qui porte un enfant, le met au monde, l’allaite, fait un don de soi incommensurable…  Ce n’est pas tout:  bébé, en sortant du ventre de sa maman, a besoin d’elle comme point d’ancrage, de sécurité, dans ce monde si nouveau pour lui et il en a besoin, de sa maman à lui, 24 heures par jour, 7 jours par semaine.  Bébé s’attache d’abord à sa maman à lui puis, au fil des jours, il s’attache à son papa à lui et bébé étire ses liens d’attachement aux autres personnes qui le côtoient.  Au début de sa vie, bébé a besoin de sa maman à lui… dans un monde idéal, ce n’est pas interchangeable.  Oui, papa est là – durant les premières semaines, son rôle est davantage de nourrir maman (d’amour et d’aliments santé) afin qu’elle puisse « nourrir » bébé (le lait maternel est un aliment d’amour et de santé 🙂 ).  L’idéal pour ce petit « voie-lactien », c’est re-trouver sa maman à lui, retrouver en dehors de son ventre celle qui a accepté de le loger en elle et qui lui a fourni les matériaux nécessaires à une première partie de sa construction. Cette maman a fait tout un travail depuis la conception de son tout-petit et maintenant, en l’allaitant, en restant avec lui, en vivant les hauts et les bas de sa courte vie,  elle poursuit la construction d’un être humain, d’un homme d’une femme de demain, rien de moins…  Autant c’est grand, autant c’est exigeant pour sa maman, son papa.

La vie, c’est un grand cercle.  Maman donne beaucoup d’elle-même en mettant au monde un enfant.  C’est dans l’ordre naturel des choses que maman reçoive, ensuite…Chaque maman mérite que nous lui rendions hommage… Et selon moi, rendre hommage à une maman, c’est, entre autres, faire tout ce qu’on peut pour qu’elle puisse suivre l’horaire de son tout-petit les premières semaines, pour que « son corps sa tête son cœur »puissent reprendre leur souffle.  Rendre hommage à une maman, c’est aussi s’asseoir près d’elle et être à son écoute, se préoccuper vraiment et sincèrement du « comment elle se sent en dedans ».   Rendre hommage à une maman, c’est aussi changer notre vocabulaire. Mon conjoint l’avait compris d’instinct:  nous faisions des rénovations à la maison et j’étais enceinte de notre 3e bébé.  Mon ventre plein de vie limitait mes mouvements.  J’ai alors dit à Luc que ça m’enrageait de ne rien faire… ce à quoi il a répondu que j’étais occupée à faire un bébé 🙂 .  Lui, il avait compris…

Finalement, maman doit apprendre à demander et aussi, accepter de recevoir: quand son village lui rend hommage, elle devrait accepter ces hommages, elle devrait accepter d’être entourée,  elle devrait accepter de ralentir son pas pour suivre le rythme de son tout-petit les premières semaines.  Saviez-vous qu’il existe des sociétés où les femmes acceptent d’être dans un cocon avec leur bébé les premières semaines et d’être prises en charge par les femmes de leur clan?  Ces nouvelles mamans vivent très peu de symptômes d’état dépressif.  Intéressant…  À bien y penser, tous les « …age » qui doivent être faits aujourd’hui, devront être re-faits demain et après demain.  Et je suis à peu près certaine qu’il est toujours possible de trouver quelqu’un pour s’en occuper – bien sûr, ce ne sera jamais fait comme si c’était maman qui le faisait… et puis…?  Est-ce si grave que ça que les serviettes lavées soient pliées autrement, que les assiettes propres soient à gauche, que  le yogourt acheté soit un peu plus riche en matières grasses?  Papa a aidé l’aîné de 3 ans à s’habiller… sauf que le choix des couleurs laisse à désirer, selon maman… Ce n’est pas parfait… par contre, l’aîné est habillé et il a l’air tellement heureux avec son papa à lui…  Est-ce si grave que ça que ça ne soit pas parfait…?   Peut-être pas tant que ça…si ça permet à maman de prendre le temps de vivre, de sentir son tout-petit s’endormir, blotti contre elle, de capter son premier sourire, de plonger ses yeux dans les yeux de son tout-petit quelques secondes d’éternité… de goûter « parfaitement » et « tout simplement » à ces moments magiques qui eux, ne passent qu’une fois dans la vie…

Suzanne Colpron termine son article en disant « On t’adore, maman, mais tu ne peux pas être parfaite, m’ont dit mes enfants. La perfection, ça n’existe pas. Être une mère, c’est compliqué. »  Oui, c’est vrai… et je souhaite, à toutes les mamans, une vie…parfaite de moments magiques et imparfaite de tous les « …age » 🙂

* Isabelle Filliozat, « Il n’y a pas de parent parfait », p. 184

1990-07-15 Louise, CA, JF

Nos enfants, des bateaux…

Un soir, la semaine dernière, j’étais au resto.  À côté de nous, une tablée : des parents, des adultes, un bambin et une bébé fille âgée d’environ 3 mois, habillée de tulle et de rubans… elle doit mettre ces vêtements-là seulement quand il y a une grande sortie 🙂  Pour quelques instants, je me suis installée dans ses souliers, dans sa tête, dans son cœur.  Il y avait du bruit, vraiment beaucoup de bruit et des bruits de toutes sortes.  Il y avait de la lumière blanche très crue.  Soudainement, on lui a fait vivre l’expérience du « body surfing » comme dans les concerts rock et je ne crois pas qu’on avait pris le temps de l’avertir de ce qui allait se passer.  Elle a atterri dans les bras d’une femme et dans le mouvement qui la portait de sa maman vers cette femme, son corps était en extension, raide, arqué vers l’arrière, sa tête cherchait à se relever vers l’avant et ses yeux étaient tout grands ouverts, sa bouche formait un rictus de presque pleur… elle n’avait pas l’air d’apprécier l’expérience.  La femme en question l’a prise, elle semblait très heureuse de coller ce bébé contre elle… et bébé ne semblait pas apprécier l’expérience malgré les nombreux changements de position.  Ça n’a pas été long que la petite s’est mise à pleurer… la dame s’est levée pour la promener…  La dame semblait en extase, cherchant à blottir bébé contre elle et bébé pleurait en cherchant à se décoller d’elle… Dire que j’ai déjà été l’adulte qui « se payait la traite » en prenant le bébé d’une autre femme… mea culpa, mea maxima culpa 🙂

En rétrospective, je me demande si c’était la place d’un bébé, en soirée, dans ce resto, à ce moment-là d’affluence, de bruits, de lumière crue…  Bien sûr, maman a le goût de participer aux activités de la famille, d’aller au resto, elle peut même avoir besoin d’être avec ses proches.  Elle veut aussi que son bébé fasse partie de la vie et de la famille.  Ça revient alors à dire que maman et papa se retrouvent « pris » à prendre une décision pour s’adapter à la vie de leur « village », à un moment de leur vie où ils ont besoin, plus que jamais, d’être entourés des leurs, avec beaucoup d’amour.  Et si maman et son bébé vivaient, avec papa, dans un « village » qui les soutiendrait, les épaulerait, maman dans son nouveau rôle très exigeant des premiers mois auprès de bébé, papa dans son nouveau rôle très exigeant de protection de la dyade maman-bébé? Un « village » qui s’adapterait aux besoins de la nouvelle famille et non l’inverse…?

Fermons les yeux quelques instants.  On rejoue la scène du resto de façon différente.  Cette fois, bébé maman papa vivent dans un « village » qui s’adapte à eux, un « village » qui favorise le développement harmonieux d’un bébé à travers des « lunettes attachement ».  Dans ce « village », on comprend qu’un bébé qui reste près de sa maman et de son papa durant les premiers mois de vie, n’est pas un « bébé gâté » ni un « bébé à bras » mais un bébé qui découvre l’inconnu avec du connu, maman puis papa.  Le « village » se réunit à un moment et dans un endroit qui convient aux plus petits et à leurs parents. Dans ce « village », bébé est passé à d’autres bras si c’est bénéfique pour lui…  et la décision revient à maman et papa car ce sont eux qui connaissent le mieux leur bébé. Si leur « p’tite voix » en dedans, leur voix du cœur, leur « voix attachement », leur dit que bébé doit rester près de maman papa, alors, non, bébé ne va pas dans d’autres bras.  Point final et aucun jugement de la part de qui que ce soit de leur « village ».  Si maman papa croient que bébé peut aller voir tel adulte, ils le feront à la vitesse de leur bébé :  l’adulte s’assoit près de maman-bébé, maman présente la personne à bébé et doucement, en s’adaptant à son rythme, bébé passe à l’autre personne.  Bébé reste près de sa sécurité, sa maman son papa, dans leur champ de vision et d’audition.  Si bébé exprime son désaccord de quelque façon que ce soit, maman n’est pas loin et reprend bébé rapidement. En anglais, il y a un beau mot, « advocate », qui signifie « a person who speaks or writes in support or defense of a person; a person who pleads for or in behalf of another; intercessor; a person who pleads the cause of another…* ». Ce « village » reconnait que maman papa sont les « advocate » de leur bébé…

Dr Brazelton, pédiatre américain, comparait les enfants à des bateaux…  Un bateau, avant de voguer sur les mers du monde, doit d’abord être assuré d’avoir SA place dans un port.  Quand il en est certain, plus que certain, alors il peut, en toute quiétude, naviguer et découvrir le vaste monde car il sait qu’il peut toujours revenir au port et il aura toujours SA place à lui.  N’est-ce pas ce qu’on veut pour chacun de nos enfants…?

*Tiré de http://www.dictionary.com/browse/advocate, page consultée 2016-04-30

2016-04-30 bateau IMG_0741

Sangha…

Ce matin, classe de yoga avec Christine – l’enseignement de cette femme me rejoint, me touche beaucoup et chaque fois, j’en reviens enrichie, « déposée », recentrée, bien dans mon corps et dans mon cœur.  J’en avais besoin… les derniers jours ont été une sorte de grand tourbillon…  Vendredi dernier, j’ai travaillé avec Jeanne et Linda – nous relisons avec attention les carnets de la trousse « Voyage au cœur de l’attachement » afin de nous assurer que le langage et les photos utilisés parlent attachement.  Samedi et dimanche, formation sur le sommeil donnée par Ingrid Bayot.  J’ai rencontré/noué et renoué entre autres avec Ghislaine, Marie-Caroline, Anne, Chantal.  Évidemment, ce matin, j’ai la tête pleine de nouvelles connaissances, d’éléments dits d’une autre façon, d’un auteur qui a écrit sur un sujet dont j’ai entendu parler pour la première fois… Au retour de chacune de ces journées, je retrouve Luc qui m’épaule sans réserve dans ma soif de connaissances 🙂

Depuis quelque temps, je ressens plus de difficulté à vivre des journées pleines de travail, de formation, même si la cause m’intéresse et me rejoint.   Je trouve que sept-huit-neuf heures consécutives, intenses, avec une courte pause pour manger, c’est long et très exigeant.  De plus en plus, à notre ère des « communications », textos, web conférences, DVD et cahier d’exercices, d’autres formules apparaissent, permettant de mieux adapter une activité à son rythme, à ses besoins bien personnels.  Je termine le programme de 2e cycle, « Psychologie périnatale ». L’enseignante du cours PSY-7802, Florence Vinit, est très dévouée et très techno.  Si les étudiantes qui viennent de Trois-Rivières ne peuvent se déplacer à cause du mauvais temps, elle s’organise pour que ces trois personnes suivent le cours en direct, à partir de l’UQAM.  Par contre, ces personnes ne pouvaient intervenir avec le reste du groupe à Montréal et ces étudiantes ont mentionné que ça leur manquait… C’est un peu ce que vis avec GOLD Lactation Online Conference.  Quand ça me tente, j’allume mon ordi, je mets mes écouteurs et je fais le plein de connaissances scientifiques, basées sur des résultats probants, concernant la lactation.  Il peut être n’importe quelle heure, je peux être en pyjama, dépeignée – pas grave!  C’est vraiment pratique: ça se passe chez nous, bien mieux que n’importe quel hôtel, et il y a seulement de courts déplacements qui prennent peu de temps.  Par contre, quand j’écoute les conférences de GOLD Lactation, je suis seule…  La même chose avec la construction des carnets de la trousse « Voyage au cœur de l’attachement ».  Cette construction comporte une part de travail de recherche, de lecture-relecture, chacune de son côté.  C’est pratique, les courriels : on partage nos commentaires, on choisit une photo.  Encore là, c’est pratique… mais ça ne bat pas nos rencontres…

Ce matin, je réalise, une fois de plus, à quel point les personnes côtoyées enrichissent une activité, la bonifient d’une manière unique – on fait d’une pierre deux coups.  Autre élément : hier, pendant la formation sur le sommeil, une participante disait que la pratique privée, c’est beaucoup de responsabilités à assumer seule… c’est vrai, j’y pense souvent.  Je crois très important d’être bien entourée, un village pour avoir un enfant, un sangha* pour les professionnels, surtout ceux en pratique privée. Le sangha donne aux intervenants des connaissances scientifiques et humaines. Moi, je suis privilégiée car je suis entourée par vous tous, des personnes de cœur, pour qui la famille est importante, tellement importante que nous contribuons ensemble à sa construction.

Aujourd’hui, j’ai non seulement la tête pleine de nouvelles connaissances scientifiques, j’ai aussi le cœur plein de « connaissances » humaines…  et je suis vraiment reconnaissante de vous avoir dans mon sangha.  Du fond de mon cœur, merci à chacun-chacune de vous.

*Sangha : mot sanskrit qui a plusieurs significations dont « communauté de personnes qui pensent de la même façon »

2015-11-08 Mains et ciel et (c)

Ode à la farniente… ode à la vie?

Ce matin, dans La Presse+, Silvia Galipeau parle de la relâche qui s’en vient à grands pas… »Relaxation 101 » – Ode à la farniente.

(…) Pourtant, faut-il le rappeler ? Le but premier de la relâche est de permettre aux écoliers de « reprendre un peu leur souffle », souligne le psychopédagogue Gérald Boutin. Objectif ? « Faire comprendre aux enfants l’importance de respirer un peu. C’est un art de vivre ! », dit-il.

Parce que non, poursuit le professeur de l’UQAM, « les enfants ne peuvent pas toujours être surstimulés, dit-il. Il faut laisser les enfants vivre ».

Deuxième objectif de la relâche : « permettre aux parents et aux enfants de se rapprocher, au-delà des questions scolaires », dit-il. (…)

Aujourd’hui, j’ai croisé une femme que je n’avais pas vu depuis 2-3 ans.  Après quelques phrases d’usage, elle me dit qu’elle se bat contre un cancer et elle est en attente de traitements.  Ça m’a donné toute une claque… vous ne pouvez avoir idée… Une part de moi est en colère que ça lui arrive à elle – en fait, j’haïs le cancer, « tout simplement », mais là, on dirait que c’est pire … peut-être parce que le cancer attaque une femme que j’estime?  Une autre part de moi prend conscience, une fois de plus, à quel point « la vie est si fragile » et qu’on ne contrôle pas grand chose, à part le moment présent…et encore… Hier est passé.  Demain est à venir.  Le présent est fait d’un million de petites choses, certaines qu’on apprécie et d’autres qu’on apprécie moins… et au moment où on vit tout cela, on a l’impression que ça ne finira jamais, que tout est une montagne, qu’on est seuls à vivre cela… Changer des couches,  vivre le quotidien avec un bébé qui pleure, allaiter son tout-petit nuit et jour 10-12-14 fois, permettre à un enfant de dormir dans le grand lit de ses parents, faire des lunchs et des repas, reconduire un enfant à ses activités et en prime arrêter un peu partout pour prendre ses amis,  revenir plus tôt du travail parce qu’un enfant est malade…  et je suis certaine que vous et moi, nous pourrions ajouter beaucoup d’autres événements…  Aujourd’hui, j’ai du recul… mes enfants ont quitté le nid, ils en sont à fabriquer le leur et avant longtemps, je bercerai les enfants de mes enfants.  Je réalise que tout finit par passer… je prends conscience que tout événement a aussi un  « autre côté »…

  • Un de mes enfants a pleuré beaucoup, vraiment beaucoup.  Je l’ai bercé à user la berceuse et je lui en ai chanté des chansons… Aujourd’hui, je me souviens aussi du moment où, doucement, son corps s’abandonnait contre moi…c’était magique…
  • Moi aussi, j’ai allaité 12-14 fois par 24 heures, sans compter les tétées groupées… j’en venais à ne plus savoir s’il était 5 heures pm ou am…  Aujourd’hui, je me souviens aussi de la fierté que je ressentais, pour chacun d’eux, à leur premier sourire, à leurs regards parsemés d’étoiles, aux pyjamas et aux vêtements qu’il fallait changer de taille parce qu’ils grandissaient… et toute cette croissance se faisait avec le lait que je leur donnais…
  • Je revois les nuits où je me retrouvais avec un enfant blotti contre moi, dans mon lit.  Luc s’absentait parfois pour le travail et selon les années, un des enfants s’ennuyait plus que les autres.  Tout le monde, y compris la pédiatre, me disait de refuser qu’un enfant vienne dormir dans mon lit « Il ne voudra plus jamais dormir seul dans sa chambre ».  Ma petite voix me disait d’accepter… et mon instinct de survie aussi…  Vous savez quoi?  Non seulement je garde de bons souvenirs de ces moments de réconfort que j’apportais à cet enfant, en plus, aujourd’hui, ils ne dorment plus dans notre grand lit… 🙂
  • Je repense aux nombreux allers et retours entre la maison, l’école, le domicile d’un ami, la piscine, l’école de musique et j’en passe…  Quand ils ont eu leur permis de conduire, j’étais fière d’eux, évidemment.  En même temps, j’étais un peu triste car ces moments de « taxi », c’étaient des moments où on se retrouvait seuls, des moments juste cet enfant et moi, parfois sans parler, parfois je l’écoutais me raconter sa journée.  Et si un ami était avec lui, apprendre à connaitre cet ami m’amenait à mieux connaitre mon fils.

Aujourd’hui, je crois sincèrement que les moments de la vie peuvent être aussi des moments de « tissage de liens »…

Parfois, la vie nous envoie un « wake up call » – c’est ce que me disait mon amie rencontrée ce matin…  Je pense au très beau témoignage de Christian Bégin concernant son rôle de père.  Je pense aussi à mon conjoint qui se levait, tous les matins de notre mois de vacances en Floride avec notre bébé #2.  Cet enfant se couchait tôt et se levait tôt, vers 4h30-5h.  Luc trouvait cela difficile de se lever si tôt… jusqu’au matin où il a écouté un téléthon au profit d’enfants malades… J’entends Luc me dire « Nous avons 2 enfants en santé et moi, je me plains parce qu’un de mes enfants se lève à 4h30 pendant mes vacances.  De quoi je me plains…? »   Oui, « la vie est si fragile »…   Moi, aujourd’hui, j’ai le privilège d’être en santé – « merci, la vie ».  J’ai le privilège de vivre avec un conjoint que j’aime, « merci, la vie ».  J’entretiens des relations harmonieuses avec mes enfants et leurs conjointes – « merci, la vie ».  Cet après-midi, je fais du ménage avec ma tendre moitié…j’haïs faire du ménage… Par contre, « merci, la vie » car faire du ménage me permet aussi de tisser des liens avec Luc 🙂

Bientôt, ce sera la semaine de relâche…  Quels sont vos plans…?  Et si c’était une semaine de « tissage de liens », une semaine de « Cocooning » comme j’en parlais dans un article de décembre 2015…?  Si le cocooning est à votre horaire, je vous souhaite alors, pour cette semaine de relâche, une panne des réseaux cellulaires, internet et tout ce qui s’y apparente afin que vous goûtiez pleinement à votre « tissage de liens » avec vos proches! 🙂

Stress parental et enfant

Le mardi 26 janvier 2016, Sonia Lupien Ph. D. a donné une entrevue d’une dizaine de minutes à Radio-Canada, « Les effets du stress parental sur les enfants« 

Éducation des enfants : gare à l’attention divisée  

Menée sur des rats, l’étude de chercheurs californiens nécessite des recherches plus approfondies chez les humains, mais démontre clairement l’effet dévastateur d’une activité mentale partagée.

« La Dre Baram m’a présenté une vidéo spectaculaire, raconte Sonia Lupien. Quand elle a étudié le comportement de ces petits rats à l’adolescence, elle a observé que les petits des mères qui avaient un comportement fragmenté affichaient moins de comportements liés aux jeux et au plaisir en général. Ce ne sont pas des petits qui ont vraiment le goût de jouer. Ce dont elle se rend compte, c’est que ce qui stresse le bébé, c’est la fragmentation du comportement maternel, et non le comportement lui-même. »

Sonia Lupien Ph. D. brosse un tableau des études des effets du stress parental sur l’enfant.  Les études ont été effectuées sur des rats et il est question des mères car, chez les mammifères, ce sont les mamans qui s’occupent des bébés et ce, pour toutes les espèces sauf une: le papa hamster californien reste s’occuper de son bébé.

En 1950, on se demandait si un nouveau-né rat répondait au stress? Il n’avait aucune réaction… en autant qu’il restait avec maman, maman servant de « tampon protecteur ».  Les études se sont poursuivies: si les bébés rats sont séparés sur une courte période de temps, la maman a des comportements de retrouvailles très accentués (léchage du bébé, entre autres).  Par contre, si la séparation est plus longue, maman lèche moins son bébé lors des retrouvailles.

En 1990, on a poursuivi les expériences avec mamans et bébés rats.  Il a été découvert qu’une maman qui avait des comportements de faible toilettage avait un bébé plus réactif au stress.  On a donc croisé les 2 groupes: d’une part, maman faible toilettage avec bébé moins réactif au stress (né d’une maman fort toilettage) et d’autre part, maman fort toilettage avec bébé plus réactif au stress (né d’une maman faible toilettage).  Le résultat: le bébé né d’une maman-faible toilettage jumelé à une maman-fort toilettage grandit en devenant un rat moins réactif au stress.  Donc… le stress du bébé ne serait pas génétique mais relié au comportement de toilettage de la maman avec qui il vit.

 Maintenant, chez les humains… Dernièrement, Dre Lupien a rencontré Tallie Z. Baram M.D. Ph.D. et Curt A. Sandman, University of California, Irvine.  Des observations d’une maman avec son bébé âgé d’un an ont eu lieu: on les observe jouer, vivre ensemble, tout simplement.  Il a été démontré que si maman qui avait un comportement fragmenté, son bébé était stressé.  L’intrusion des technologies, par exemple, peut amener un comportement fragmenté sans pour autant être la seule cause…  Dans le même sens, une maman qui utilise son cellulaire n’aura pas nécessairement un comportement fragmenté.  C’est une indication… nos enfants ont besoin de stabilité… au moins 30 secondes…

Pour en savoir plus…

 

« Sweet sleep », ami des familles :-)

Je termine la lecture de « Sweet Sleep – Nightime and Naptime Strategies for the Breastfeeding Family » (2014) par Diane Wiessinger, Diana West, Linda J. Smith, Teresa Pitman, Ballantine Books – New York, La Leche League International.

J’ai apprécié:

  • les références: elles sont nombreuses, scientifiques, actuelles;
  • les faits et le non jugement: les auteures ne parlent pas contre qui que ce soit, elles ne cherchent pas à vendre quoi que ce soit, les auteures établissent des faits, basés sur des résultats probants, « tout simplement »;  le titre est bien choisi: « Sweet Sleep », un livre qui parle du sommeil…;
  • les auteures mettent bébé au cœur de tout, elles reconnaissent ses forces, son individualité:

« Babies aren’t blank slates that we write a personality on.  Being active or quiet or unpredictable is as built-in as being curly-haired or long-legged or round-faced.  It can even start in the womb. » (p. 102)

Chapitre 7: Sleep Personalities and Places

  • les auteures aident à reconnaître des situations « difficiles »

« When it gets this bad, you need sleep.  Now.  And you need to have your baby in a separate space until you’re more rested.  You need an emergency sleep break (ESB). » (p. 173)

  • les témoignages, au fil de la lecture;
  • les photos: aucun bébé ne se retrouve seul sur une photo;
  • à travers la science, quelques trucs, quelques conseils:

Chapitre 11 « Gentle sleep Nudging Methods » (Méthodes « coup de pouce » pour un sommeil paisible – traduction libre);

  • souvent, les auteures abordent la situation des parents et elles en parlent avec respect, compassion et empathie; les faits servent à normaliser la situation sans pour autant la banaliser:

« Most newborns sleep for more than half of every 24 hours, so in theory we should be well rested. (…) The problem is the tug-of-war between our quest for long stretches of unbroken sleep and our baby’s need for frequent nursing day and night. » (p. 152)

« We can start this chapter with reassurance.  If you’re reading it around the two-week mark with your first baby, you’re probably not where Donna was with her third.  Not yet and that’s normal. » (p. 259)

« Are you getting tired of hearing « Is he sleeping through the night yet? » Are you just getting plain tired? That’s understandable.  Waking up to feed and connect through the night is normal for babies and young children.  But it can be hard on mothers.  Is there any way to make it better? Maybe a starting point is understanding your baby’s starting point. » (p. 178)

  • un chapitre fait le tour des « gadgets », un autre chapitre suggère des réponses aux nombreux commentaires qu’une famille peut recevoir;
  • les auteurs s’attardent à certaines périodes de la vie de l’enfant: les premiers jours, les 2 premières semaines, 2 semaines à 4 mois, 4 mois et plus;
  • la dernière partie, « Safe-sleep science », aborde des sujets « chauds » comme l’entrainement au sommeil, le syndrome de la mort subite du nourrisson, la controverse autour du co-dodo, le tout avec de multiples références;
  • à la fin, des ressources et aussi, des feuillets d’informations, « Tearsheet Toolkit »;
  • l’outil « The Safe Sleep Seven », qui s’harmonise bien et qui complète bien les recommandations de « Mieux vivre avec notre enfant« .
  • en s’appuyant sur la science, les auteures mentionnent les différences dans le sommeil d’un bébé allaité et de celui qui reçoit de la préparation commerciale pour nourrissons.  Ça me fait penser à l’expression qui émerge, « Breastsleeping »… dodo pour le bébé allaité.

En conclusion? Ce livre est une ressource incontournable pour réfléchir avec sa tête et avec son cœur au sommeil du bébé et à la meilleure façon de l’accompagner dans son développement au fil des jours et des nuits.  J’adhère beaucoup à cette façon d’aborder une situation avec des parents: moi, en tant qu’intervenante, j’apporte des résultats probants afin d’aider les parents à prendre une décision la plus éclairée possible dans leur vie, avec leur bébé.  Ensuite, l’intervenante que je suis est assez professionnelle pour respecter la décision prise par les parents, tout en s’assurant que chaque personne évolue dans un environnement sécuritaire.  C’est ce que j’ai senti en lisant le titre (« Sweet Sleep – nightime and naptime strategies for the breastfeeding family » – des stratégies sont proposées…) et au fil des pages de ce livre.

En partant de ce livre, je me suis amusée à lire des textes en référence, à visiter des sites web.  Si vous désirez pousser votre réflexion un peu plus loin…

Il y a aussi le « Dossier sommeil » dans mon site web.

En terminant, une demande spéciale…  La Leche League France consacre son numéro janvier-février-mars 2016 au sommeil du bébé… J’aimerais bien lire ce numéro… si vous l’obtenez, pouvez-vous me contacter, svp? Merci 🙂

Le chant et la danse… amis des familles :-)

2006-01-01 piano

Le 28 octobre 2015, Radio-Canada publiait un article intitulé « Pour calmer les bébés, mieux vaut des chants que des propos réconfortants »

Une étude de l’Université de Montréal démontre que le chant calme plus facilement les poupons que les mots réconfortants de leurs parents.

L’expérience a démontré que les bébés demeuraient calmes deux fois plus longtemps en entendant des chansons, même dans une langue autre que leur langue maternelle, qu’une voix.

« L’effet du chant et des paroles sur l’attention des enfants en bas âge a fait l’objet de nombreuses études, mais nous voulions savoir quelles étaient leurs répercussions sur la maîtrise des émotions, explique la professeure Isabelle Peretz, du Centre de recherche sur le cerveau, le langage et la musique, de l’Université de Montréal. La capacité de maîtriser ses émotions n’est bien sûr pas très développée chez les bébés, et nous croyons que le chant aide les enfants, y compris ceux en bas âge, à renforcer cette faculté. »

L’étude, publiée récemment dans Infancy, a porté sur trente bébés en bonne santé âgés de six à neuf mois. Les chercheuses ont fait entendre aux bébés des enregistrements de paroles et de musique en turc pour que les sons ne leur soient pas familiers.

« Les bébés écoutaient les chansons en turc pendant environ neuf minutes avant de présenter les signes annonçant qu’ils allaient pleurer. Ce délai était de six minutes dans le cas des chansons en français, soit la langue avec laquelle ils étaient très familiers. Ces conclusions démontrent l’importance intrinsèque de la musique, et des chansons pour enfants en particulier, qui satisfont notre désir de simplicité et notre attirance pour la répétition », souligne Mariève Corbeil, première auteure, également de l’Université de Montréal.

Avec ces conclusions, les chercheuses estiment que le chant pourrait être particulièrement utile aux parents qui font face à des difficultés socioéconomiques ou émotionnelles.

« Lorsque leurs enfants présentent des signes d’irritation, les parents cherchent habituellement à les réconforter. Toutefois, ces signes provoquent parfois de la frustration et de la colère chez certains parents à risque, ce qui peut mener à des réactions insensibles et, dans les pires cas, à de la négligence ou de la violence, affirme la professeure Peretz. Les parents à risque dont s’occupent les organismes de services sociaux pourraient être encouragés à faire jouer des chansons à leurs jeunes enfants et, mieux encore, à leur en chanter. »

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2015/10/28/004-udem-etude-bebes-chants-paroles-parents.shtml, page consultée 2015-12-25

 

Une de mes proches m’a prêté « Prenez votre santé en main ! » Dr Frédéric Saldman.  Aux pages 95 à 98, il est question de chanter et aussi de danser…

Peu de gens le savent, mais chanter représente un véritable sport, qui mobilise pas moins de 300 muscles! (…) Aujourd’hui, on chante moins.  C’est dommage, car le chant est un véritable élixir de bonne santé à la portée de tous.

Des chercheurs ont étudié le bénéfice du chant sur la santé et les résultats sont encourageants.  Chanter constitue une coupure au sein du quotidien, permet de changer d’état d’esprit et donne un nouvel élan.  Quelque chose de magique se diffuse alors, une sensation de bien-être et de sérénité qui se poursuit encore après la performance.  D’ailleurs, le chant libère de petites quantités d’endorphine.  Fredonner sous une douche froide, c’est bénéficier d’une double dose d’endorphines pour démarrer la journée dans une forme olympique.  Faites l’essai et vous serez surpris!  Pour chanter, il est important de se tenir droit, de bien respirer et de monter sa voix crescendo.

Les cordes vocales ont un niveau de tension lié à notre degré de nervosité ou de stress.  Il suffit d’écouter la voix d’une personne anxieuse pour comprendre à quel point son timbre trahit son état émotionnel intérieur.  Le chant procure une véritable détente des cordes vocales (…).  La pratique régulière du chant augmente en outre la confiance en soi.  Elle permet de mieux gérer ses émotions et de s’ouvrir aux autres.  Enfin, le fait de travailler sa respiration profonde, pour mieux moduler sa voix, s’apparente à certains exercices de yoga.

(…) Les chercheurs d’une équipe scientifique allemande ont analysé le taux des défenses immunitaires des membres d’une chorale avant et après l’interprétation du Requiem de Mozart.  Les résultats ont montré une augmentation des défenses immunitaires et des hormones améliorant l’humeur.

(…) D’autres recherches sur le chant ont établi qu’il diminuait les ronflements.  La faiblesse du voile du palais et de la partie supérieure de la gorge intervient comme l’un des facteurs favorisant le ronflement.  Or, chanter oblige à mieux respirer, ce qui majore les apports en oxygène dans tout le corps et augmente la capacité respiratoire.

(…) Danser est devenu une activité que nous pratiquons trop peu souvent.  Les résultats des recherches montrent au contraire qu’il serait bénéfique de pratiquer la danse au moins deux fois par semaine (…).  Elle favorise l’équilibre, la flexibilité et la coordination des mouvements.  (…)  Outre le plaisir qu’elle procure, la danse augmente la force musculaire et améliore la qualité de la posture.  Les scientifiques ont aussi prouvé qu’elle agissait comme un véritable antidépresseur en diminuant le stress et l’anxiété.  Par ailleurs, elle augmenterait les capacités de la mémoire. (…) Par le changement des musiques et des rythmes, la danse oblige à s’adapter en permanence, ce qui est excellent pour les capacités cérébrales. (…) À noter, la pratique d’une activité physique à deux fait monter le désir de l’un envers l’autre.  La transpiration permet de diffuser des phéromones qui augmentent l’attirance sexuelle.  Quant à la sécrétion d’endorphine et d’adrénaline, elle aiguise la sensation de plaisir et allume le désir.

Dans le cadre de mon dernier cours du programme court de 2e cycle en psychologie périnatale, « Enjeux contemporains en périnatalité », je dois remettre un travail à la fin de la session.  J’ai choisi mon sujet: l’impact de la voix de maman chez un prématuré – plusieurs textes parlent des bienfaits, tant pour bébé que pour sa maman.  Le summum, pour un prématuré, c’est maman qui le prend en peau à peau et qui lui chante une chanson.  Je vous en reparlerai.

En attendant, voici quelques ressources pour chanter et danser…

CHANSONS ET RONDES POUR S’AMUSER CD

CHANSONS DRÔLES CHANSONS FOLLES +CD

Les 100 plus belles chansons / Collectif

Les 100 plus belles chansonsBivouac ancien