Le sommeil du petit enfant et de l’adulte : même besoin, pas le même rythme

 

J’ai écrit ce texte avec mes collègues, Marie-Hélène Chalifour, psychoéducatrice et Jeanne Roy, travailleuse sociale spécialisée en petite enfance et parentalités.

 

En tant qu’adultes, nous avons besoin de dormir une grande période.

Le bébé, lui, a besoin de dormir des petites périodes.

C’est vraiment dur, être fatigué, avoir besoin de sommeil et s’occuper de notre enfant…  on aimerait bien qu’il dorme comme nous, les adultes…

 

Pourquoi c’est ainsi ?

  • Le bébé humain vient au monde dépendant et fragile.
  • Le sommeil se colle sur les besoins du bébé, de l’enfant, de l’adolescent, de l’adulte, de la personne âgée. À chacun ses besoins, à chacun son sommeil.
  • L’enfant a besoin de sa maman et de son papa, proches de lui, pour avoir un sommeil paisible et pour allonger progressivement ses p’tits bouts de sommeil.
  • « Aucun enfant ne se réveille pour le plaisir de se réveiller, ni pour nous embêter. Nous sommes tous programmés pour nous réveiller quelque neuf fois par nuit – la seule différence entre les enfants et nous, c’est que nous, nous maîtrisons d’ores et déjà la technique pour nous rendormir.  Et eux, non. »[1]
  • C’est vers l’âge de 3 ans que les réveils nocturnes sont moins fréquents: nos bébés et nos enfants ont besoin de temps.

  

Comment nous donner la force de suivre le rythme de notre enfant?

  • Je prends le temps de regarder mon enfant et d’écouter les signes qu’il me donne.
  • Je prends le temps d’écouter ma « p’tite voix », j’y fais confiance et je fais confiance à mon enfant.
  • Je prends le temps de le bercer, de le câliner, de le coller sur mon cœur, de lui sourire, de lui parler, de le rassurer. Je sens que cela lui fait du bien et que ça me fait du bien à moi aussi.
  • Pourtant, il m’arrive d’avoir des doutes, même des peurs : peur qu’il reste dépendant, peur de le gâter, peur qu’il nous manipule, peur de ce que les autres vont dire…
  • Je reconnais ces peurs, j’en parle avec l’autre parent et nous nous rassurons ensemble.

 

Nous décidons que ce que nous sommes en train de faire,

c’est bâtir sa confiance en lui et en nous, ses parents.

Et que ça, ça vaut la peine de prendre le temps…

[1] Jové, Rosa. (2016). Dormir sans larmes, p.64.

 

Le sommeil du bébé…

Un de mes fils a pensé que ce texte pouvait m’intéresser… « Les bébés qui font chambre à part dorment davantage »  (comment a-t-il deviné…😌?!!!)  J’ai trouvé un article résumé, « Baby sleeping in same room associated with less sleep, unsafe sleep habits »  puis j’ai mis la main sur l’article paru dans Pediatrics, « Mother-Infant Room-Sharing and Sleep Outcomes in the INSIGHT Study »  Pour votre information, INSIGHT est l’acronyme pour une étude, « Intervention Nurses Start Infants Growing on Healthy Trajectories ».  Les mères ont complété le « Brief Infant Sleep Questionnaire » quand leur bébé avait 4, 9, 12 et 30 mois – à noter que ce questionnaire ne contient aucune question concernant le mode d’alimentation du bébé.  L’article du Dr Ian M. Paul fait référence à la nouvelle recommandation de l’American Academy of Pediatrics parue à la fin de 2016, « SIDS and Other Sleep-Related Infant Deaths: Updated 2016 Recommendations for a Safe Infant Sleeping Environment, » soit celle que les parents partagent leur chambre avec leur bébé au moins jusqu’à 6 mois et si possible jusqu’à 1 an et ce, en guise de prévention au syndrome de mort subite du nourrisson.

L’article du Dr Ian M. Paul conclut en disant:

Room-sharing at ages 4 and 9 months is associated with less nighttime sleep in both the short and long-term, reduced sleep consolidation, and unsafe sleep practices previously associated with sleep-related death.

Traduction libre: Le partage de la chambre à 4 et 9 mois est associé à une réduction du sommeil nocturne à court et à long termes, une réduction de la consolidation du sommeil et aussi à des pratiques de sommeil non sécuritaires auparavant associées à la mort subite pendant le sommeil.

Dans cette étude, j’ai noté, entre autres…

  • « Feeding mode was assessed by using a food frequency questionnaire.  Infants were categorized as predominantly breastfed if more than 80% of milk feedings were breastmilk »  Traduction libre: si plus de 80% du lait reçu par l’enfant était du lait maternel, cet enfant était considéré « allaité de façon prédominante ».
  • Finalement, des 279 participants, il restait 230 dyades mère-bébé après les différentes exclusions.
  • Les auteurs parlent beaucoup de routine à l’heure du dodo.  La distinction est faite entre les bébés qui s’endormaient pendant la tétée, ceux qui étaient mis au lit après la tétée et éveillés, ceux qui étaient mis au lit à 20h ou plus tôt et ceux qui vivaient de façon constante une routine du dodo.

Vous vous souvenez que j’ai travaillé en co-construction pour la « mise au monde » de la Trousse Trousse Voyage au coeur de l’attachement en 2016.  Dans cette trousse, l’Annexe 9, sommeil du bébé on dit, entre autres…

  • Le bébé humain vient au monde immature.  Il a besoin de ses parents pour se développer.  Pour lui la proximité et l’endormissement sont indissociables.  Le sommeil du bébé est différent de celui de l’adulte.  Il est imprévisible et inconstant.  Il peut dormir une nuit de 5h et la nuit suivante se réveiller aux 2h.  Un bébé, c’est organisé ainsi!

  • Le bébé ne peut apprendre à dormir!

  • Se réveiller la nuit pour un bébé répond à un besoin physiologique.

Encore cette semaine, j’ai été appelée auprès d’une famille dont le bébé exclusivement allaité de quelques semaines ne gagnait pas assez de poids… pour découvrir que ce tout-petit dormait 10h-12h la nuit…  Avec ses quelques semaines de vie, ce tout-petit ne pouvait pas aller chercher tout ce dont il avait besoin en énergie dans les 12h-14h restantes…  c’est… « aussi simple » que cela.  Un bébé humain qui reçoit du lait humain est fait pour prendre des petites quantités (son estomac est gros comme son poing à lui) souvent… et ici, je parle d’un bébé né à terme et en santé.

Sur mon site web, probablement que vous avez pris connaissance du dossier Sommeil dans lequel se retrouve un document intéressant, « La nuit aussi, les enfants ont besoin de nous »  J’aime bien cet article car les propos de plusieurs experts s’y retrouvent.  Un peu à l’image de la trousse « Voyage au coeur de l’attachement », l’enfant est vu dans sa globalité, c’est-à-dire que l’aspect du sommeil est vu à travers des lunettes attachement et le sommeil s’inscrit dans un processus de développement, en particulier le développement du cerveau de l’enfant.  Le bébé qui sort du ventre de sa maman n’est pas mature pour dormir de longues nuits, ça va carrément à l’encontre de ce qu’il est, fondamentalement – en plus, l’hormone prolactine, responsable de la production de lait atteint un pic aux petites heures du matin… même maman est faite pour allaiter la nuit… Et au lieu de se réjouir d’un bébé qui dort plusieurs heures d’affilée en venant au monde, on devrait s’y attarder afin de s’assurer que ce bébé reçoit tout ce dont il a besoin dans ses heures de « non-nuit »… C’est d’ailleurs ce que la proximité bébé-maman permet: quand le bébé vient en phase de sommeil plus léger, il y a de fortes chances que sa maman l’entende couiner, bouger à défaut de l’entendre carrément pleurer.  À ce moment, elle le prendra pour lui offrir le sein… Ici, j’applaudis la dernière recommandation de l’American Academy of Pediatrics, de permettre à un tout-petit de dormir dans la même pièce que ses parents les 6 premiers mois et si possible jusqu’à 12 mois.  Je vous entends penser: « Si bébé dort dans la chambre de ses parents, qu’arrive-t-il aux « rencontres sur l’oreiller »… »  Ce à quoi je vous répondrai: « Est-ce vraiment obligatoire que ça se passe dans la chambre… allons, un peu de créativité… :-)!!! »

La nuit, « tous les chats sont gris ».  Même nous, adultes avec notre lobe frontal développé, perdons nos repères.  Je lis actuellement Wild Nights – how taming sleep created our restless word, Benjamin Reiss.  L’auteur est professeur d’histoire et ce qu’il nous raconte est bien documenté : les pages 235 à 271 sont des notes à travers le texte et les pages 273 à 291, les notes bibliographiques.  Benjamin Reiss parle du sommeil à travers le temps et comment nous en serions venus, dans notre monde industrialisé, à créer de toutes pièces des « règles de sommeil ».  Il explique que l’être humain est fait pour se réveiller la nuit et comment ces éveils nocturnes ont pu servir à nos ancêtres: soit faire le guet afin d’éviter d’être attaqué ou encore, de tenir le feu allumé. Je ne peux m’empêcher de penser à mes grands-parents Godin: ma grand-mère Malvina a mis au monde 16 enfants, les derniers sont nés en milieu rural – entendons ici pas d’électricité et de chauffage central.  Mon grand-père Armand se levait pendant la nuit pour remettre du bois dans le poêle afin de donner un peu de chaleur aux siens.  Une question de chaleur, ça devient une question de survie…

À travers tout cela, il devient intéressant de se demander si on peut vraiment parler de « problème » de sommeil chez un tout-petit qui se réveille la nuit…  Oui, je crois important que nos enfants vivent dans un milieu où on crée un environnement propice au sommeil à partir d’un certain moment après le repas du soir et qu’une routine s’installe. Ensuite, dans ce cadre bienveillant, rassurant et aimant, je crois tout aussi important de permettre à chaque tout-petit de se développer à son rythme à lui, de lui permettre de s’alimenter pendant la nuit, de lui permettre de trouver la réassurance dont il a besoin quand il se réveille dans la noirceur.  Je crois important de lui permettre de faire « SA » nuit à lui, comme l’a si bien écrit Josée Bournival …  Bonne nuit 🙂

 

 

Bonne nuit…

Avril aura été le mois du sommeil… Tout d’abord, le mardi 5 avril, mes collègues, Ghislaine Reid B.A. IBCLC et Maureen Willa dt.p. IBCLC du CISSS Montérégie-est réseau local Pierre-Boucher, nous ont présenté « Le sommeil sécuritaire du nouveau-né ».  Les 16 et 17 avril, j’ai assisté à la formation « Le sommeil du tout-petit et son accompagnement parental » donné par madame Ingrid Bayot des Formations Co-Naitre.  Finalement, je suis présentement inscrite à GOLD Lactation Online Conference.  La conférencière Briana Tillma, LLL monitrice, IBCLC, étudiante (1ère année) ostéopathie et maman  nous a fait découvrir les liens entre le lait maternel et le sommeil dans sa présentation, « Breast Milk and Sleep : Circadian Rhytms in Human Milk ».  Ce que j’ai entendu rejoint l’ouvrage « Sweet Sleep – nightime and naptime strategies for the breastfeeding family » par Diane Wiessinger, Diana West, Linda J. Smith, Teresa Pitman, La Leche League International.

Dans la nature, il y a des cycles : le jour et la nuit, les saisons, la migration, la photosynthèse, l’hibernation.  Le sommeil de tout être humain est réglé par deux processus inconscients: l’homéostasie sommeil/éveil et l’horloge circadienne, d’une durée de 24 heures.  Comme exemples, citons les cycles d’éveil et de sommeil, la température basale du corps, le niveau de certaines hormones, les niveaux de mélatonine (hormone du sommeil ou de l’obscurité), la performance cognitive.  Cependant, attention! Ce que nous connaissons, c’est le sommeil des adultes…  le sommeil d’un tout petit est différent.

Un bébé, dans le ventre de sa maman, a des cycles de plus de 24 heures, des cycles ultradiens.  Dans le ventre de sa maman, bébé est exposé aux rythmes jour-nuit de sa maman car elle a des périodes d’activités et de repos basées sur un cycle circadien.  Malgré tout, quand bébé sort du ventre de sa maman autour de la 40e semaine de gestation, ses cycles ultradiens devront évoluer en cycles circadiens… et ça ne se fera pas d’un coup : l’expression du gène circadien se fera autour de la 11e semaine, les rythmes de la mélatonine autour de 12 semaines, les rythmes du cortisol autour de 3-6 mois.  En plus, la longueur des cycles du sommeil du bébé évolue : entre 0 à 2 mois, chaque cycle du sommeil du bébé est d’environ 50 minutes, entre 2 à 8-9 mois, 70 minutes, et entre 9 mois à 5 ans, 80 minutes. Le nourrisson qui s’endort vit d’abord une phase de sommeil paradoxal (REM) – le moindre bruit peut le réveiller.  Il a besoin d’être accompagné avec douceur pendant cette phase jusqu’à ce qu’il tombe dans un sommeil profond.  Chaque conférencière a mentionné qu’il est impossible de « faire dormir » un bébé.  En grandissant, pour certains à partir de 3 mois, la majorité vers 6 mois et pour d’autres après 1 an, le bébé acquiert la capacité de passer directement de l’état de veille au sommeil profond.

Notre corps fabrique différentes hormones dont la mélatonine.  Cette hormone est présente la nuit, surtout entre 2h et 5h du matin.  En secrétant la mélatonine, c’est comme si la glande pinéale dit au cerveau qu’il fait sombre et que c’est le bon moment pour dormir.  La mélatonine a plusieurs autres rôles dont la communication des rythmes circadiens, la relaxation du tractus gastro intestinal (ça réduirait les coliques chez le bébé qui reçoit du lait de sa maman).  À la naissance, le bébé a très peu de mélatonine et il en sécrète très peu.

Devant leur nouveau-né bébé immature, que peuvent faire ses parents à la tombée de la nuit…?  Les parents peuvent contribuer à créer une ambiance propice au sommeil :

  • Le soir, les rideaux sont fermés, les lumières sont tamisées.
  • Le peau à peau et la proximité aident bébé à suivre le rythme circadien de son parent.
  • Les activités calmes comme un massage, appréciées du bébé et des siens, peuvent aider bébé à se détendre.

Allaiter son bébé est une autre excellente stratégie.  Le lait de maman a des propriétés chronobiotiques puisque plusieurs de ses composantes varient selon un cycle circadien.  Dans le lait maternel, on retrouve des acides aminés dont le tryptophane, précurseur de la sérotonine et de la mélatonine; en prime, le tryptophane favorise l’installation des récepteurs de la sérotonine. Le tryptophane se retrouve dans le lait maternel surtout en soirée avec un pic vers 2-3 heures du matin – même chose pour la prolactine, l’hormone responsable de la production de lait.  Quand maman allaite bébé en soirée et la nuit, ces hormones s’ajoutent aux hormones endorphine, sérotonine (régule l’humeur), ocytocine (éjection du lait et hormone du bien-être).  Ce cocktail d’hormones passent au bébé allaité: maman et bébé s’endorment et le tryptophane aurait l’effet possible d’allonger la nuit du bébé.

Dans le lait de maman, il y a aussi de l’acide folique, des matières grasses et plusieurs minéraux dont le magnésium (important pour le sommeil et élevé pendant cette période), le zinc (en lien avec la mélatonine, élevé le matin), le cuivre (moindre pendant la nuit), le sodium et le potassium, le fer (pic vers midi et son rythme circadien est absent chez une maman qui a de l’anémie avec déficience en fer).  Chacune de ces substances du lait maternel varie au fil de la journée et il apparaît important de bien étiqueter le lait maternel exprimé, date et heure, de façon que le lait exprimé la nuit soit donné… la nuit.

La nature est bien faite… le lait de maman a de nombreux avantages dont celui d’aider un bébé à mieux dormir.  Les trois premiers mois de vie de bébé hors du ventre de maman, période souvent nommée « le quatrième trimestre », est un moment de grand bouleversement pour chaque membre de la nouvelle famille.  Le manque de sommeil est difficile pour tous les nouveaux parents qui le vivent.  Non, ça ne sera pas toujours comme ça… Oui, bébé grandira, oui, il finira par faire ses nuits avec le temps… Jusqu’à 3 mois, 90% des nourrissons se réveillent la nuit, à 1 an, 47% des bébés se réveillent encore une ou deux fois chaque nuit.  En attendant?  Prendre soin de soi, maman et papa.  Revoir les priorités de chacun, du couple, de la nouvelle famille.  Discuter avec d’autres parents, avec des intervenants afin de trouver les ajustements nécessaires à la nouvelle vie avec bébé… Les familles qui s’en sortent « pas trop pire », sont celles où maman allaite et elle se permet d’aller dans le sens de la nature et de suivre son bébé… Bébé dort, elle se repose. Bébé tète, elle prend une collation avec protéines – ces petits repas sur 24 heures aident maman à avoir plus d’énergie et moins de fringales.  Pour les premières semaines, cette maman délègue les « age », lavage-ménage-repassage, à son entourage… Une période de « relevailles », comme autrefois, pour permettre à maman de reprendre le fil de la vie avec son nouveau bébé, après la grossesse et l’accouchement et en plein démarrage d’allaitement….  Bon dodo…

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« Sweet sleep », ami des familles :-)

Je termine la lecture de « Sweet Sleep – Nightime and Naptime Strategies for the Breastfeeding Family » (2014) par Diane Wiessinger, Diana West, Linda J. Smith, Teresa Pitman, Ballantine Books – New York, La Leche League International.

J’ai apprécié:

  • les références: elles sont nombreuses, scientifiques, actuelles;
  • les faits et le non jugement: les auteures ne parlent pas contre qui que ce soit, elles ne cherchent pas à vendre quoi que ce soit, les auteures établissent des faits, basés sur des résultats probants, « tout simplement »;  le titre est bien choisi: « Sweet Sleep », un livre qui parle du sommeil…;
  • les auteures mettent bébé au cœur de tout, elles reconnaissent ses forces, son individualité:

« Babies aren’t blank slates that we write a personality on.  Being active or quiet or unpredictable is as built-in as being curly-haired or long-legged or round-faced.  It can even start in the womb. » (p. 102)

Chapitre 7: Sleep Personalities and Places

  • les auteures aident à reconnaître des situations « difficiles »

« When it gets this bad, you need sleep.  Now.  And you need to have your baby in a separate space until you’re more rested.  You need an emergency sleep break (ESB). » (p. 173)

  • les témoignages, au fil de la lecture;
  • les photos: aucun bébé ne se retrouve seul sur une photo;
  • à travers la science, quelques trucs, quelques conseils:

Chapitre 11 « Gentle sleep Nudging Methods » (Méthodes « coup de pouce » pour un sommeil paisible – traduction libre);

  • souvent, les auteures abordent la situation des parents et elles en parlent avec respect, compassion et empathie; les faits servent à normaliser la situation sans pour autant la banaliser:

« Most newborns sleep for more than half of every 24 hours, so in theory we should be well rested. (…) The problem is the tug-of-war between our quest for long stretches of unbroken sleep and our baby’s need for frequent nursing day and night. » (p. 152)

« We can start this chapter with reassurance.  If you’re reading it around the two-week mark with your first baby, you’re probably not where Donna was with her third.  Not yet and that’s normal. » (p. 259)

« Are you getting tired of hearing « Is he sleeping through the night yet? » Are you just getting plain tired? That’s understandable.  Waking up to feed and connect through the night is normal for babies and young children.  But it can be hard on mothers.  Is there any way to make it better? Maybe a starting point is understanding your baby’s starting point. » (p. 178)

  • un chapitre fait le tour des « gadgets », un autre chapitre suggère des réponses aux nombreux commentaires qu’une famille peut recevoir;
  • les auteurs s’attardent à certaines périodes de la vie de l’enfant: les premiers jours, les 2 premières semaines, 2 semaines à 4 mois, 4 mois et plus;
  • la dernière partie, « Safe-sleep science », aborde des sujets « chauds » comme l’entrainement au sommeil, le syndrome de la mort subite du nourrisson, la controverse autour du co-dodo, le tout avec de multiples références;
  • à la fin, des ressources et aussi, des feuillets d’informations, « Tearsheet Toolkit »;
  • l’outil « The Safe Sleep Seven », qui s’harmonise bien et qui complète bien les recommandations de « Mieux vivre avec notre enfant« .
  • en s’appuyant sur la science, les auteures mentionnent les différences dans le sommeil d’un bébé allaité et de celui qui reçoit de la préparation commerciale pour nourrissons.  Ça me fait penser à l’expression qui émerge, « Breastsleeping »… dodo pour le bébé allaité.

En conclusion? Ce livre est une ressource incontournable pour réfléchir avec sa tête et avec son cœur au sommeil du bébé et à la meilleure façon de l’accompagner dans son développement au fil des jours et des nuits.  J’adhère beaucoup à cette façon d’aborder une situation avec des parents: moi, en tant qu’intervenante, j’apporte des résultats probants afin d’aider les parents à prendre une décision la plus éclairée possible dans leur vie, avec leur bébé.  Ensuite, l’intervenante que je suis est assez professionnelle pour respecter la décision prise par les parents, tout en s’assurant que chaque personne évolue dans un environnement sécuritaire.  C’est ce que j’ai senti en lisant le titre (« Sweet Sleep – nightime and naptime strategies for the breastfeeding family » – des stratégies sont proposées…) et au fil des pages de ce livre.

En partant de ce livre, je me suis amusée à lire des textes en référence, à visiter des sites web.  Si vous désirez pousser votre réflexion un peu plus loin…

Il y a aussi le « Dossier sommeil » dans mon site web.

En terminant, une demande spéciale…  La Leche League France consacre son numéro janvier-février-mars 2016 au sommeil du bébé… J’aimerais bien lire ce numéro… si vous l’obtenez, pouvez-vous me contacter, svp? Merci 🙂