Les portions d’un grand de 5 ans

Une maman me consulte.  Elle a un enfant de 5 ans qui entre à la maternelle.  Maman se demande quelle devrait être la grosseur des portions des aliments de son enfant à chaque repas. Une question très pertinente… Voici ce que j’ai trouvé.

Naître et Grandir dit, entre autres

As-tu faim?
Des études ont démontré que plus il y a d’aliments dans notre assiette, plus nous sommes portés à manger. Cela s’applique aussi aux enfants. Leur servir des assiettes très pleines pourrait donc, à long terme, les inciter à trop manger. Avant de servir votre enfant, mieux vaut lui demander s’il a une petite faim, une faim moyenne ou une faim « de géant ». Vous pourriez aussi le laisser se servir seul tout en le guidant : c’est une excellente façon de lui apprendre à manger selon ses besoins.

Dans un premier temps, le gouvernement du Canada avec le Guide alimentaire canadien.

Nombre de portions du Guide alimentaire recommandé à chaque jour
Enfants
Adolescents
Adultes
2-3 4-8 9-13 14-18 ans 19-50 ans 51+ ans
Fille et garçon Filles Gar çons Fem me Homme Fem me Homme
Légumes et fruits 4 5 6 7 8 7-8 8-10 7 7
Pro duits céréa liers 3 4 6 6 7 6-7 8 6 7
Lait et sub stituts 2 2 3-4 3-4 3-4 2 2 3 3
Vian des et sub stituts 1 1 1-2 2 3 2 3 2 3

Étant donné que les enfants d’âge préscolaire et les jeunes enfants ont un petit estomac, ils doivent consommer plus fréquemment de plus petites quantités d’aliments tout au long de la journée.

On peut diviser les portions du Guide alimentaire de certains groupes en plus petites quantités pour les servir au cours d’une même journée.

 Référence

Ensuite, Gouvernement du Québec, Portail santé mieux-être, Les enfants et l’alimentation.

Au dîner et au souper, assurez-vous que l’assiette de votre enfant ressemble à ceci :

Représentation de la division d'une assiette selon les groupes alimentaires.Source : Ministère de la Famille Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre.

L’assiette devrait ainsi être divisée en 3 parties égales :

  • Un tiers de l’assiette contient des légumes. Privilégiez les légumes verts et orangés.
  • Un tiers contient des produits céréaliers, dont au moins la moitié sont faits de grains entiers;
  • Un tiers contient de la viande ou des substituts. Optez plus souvent pour des substituts comme du tofu ou des légumineuses et des poissons.

Le dessert devrait être composé de produits laitiers ou de fruits. L’eau ou le lait devrait être les deux boissons privilégiées lors des repas.

À partir de ce site, on réfère à :

Voici le nombre de portions recommandées dans chaque groupe d’aliments en fonction de l’âge et du sexe de votre enfant.

Groupes alimentaires Enfants de 2-3 ans Enfants de 4-8 ans Enfants de 9-13 ans
Légumes et fruits 4 5 6
Produits céréaliers 3 4 6
Lait et substituts 2 2 3-4
Viande et substituts 1 1 1-2

Pour découvrir ce que représente une portion, cliquez ici.

Recommandations du Guide alimentaire canadien

Groupe alimentaire
Nombre de portions
C’est quoi, une portion de…
Fruits et légumes
  • 2 à 3 ans : 4
  • 3 à 5 ans : 5 à 6
Produits céréaliers
  • 2 à 3 ans : 3
  • 3 à 5 ans : 4 à 6
  • Pain : une tranche
  • Céréales : l’équivalent d’une balle de tennis
Lait et substituts
  • 2 à 3 ans : 2
  • 3 à 5 ans : 2 à 4
  • Lait : 250 ml (1 tasse)
  • Fromage : l’équivalent de 4 dés à jouer
  • Yogourt : l’équivalent d’une balle de baseball
Viandes et substituts
  • 2 à 3 ans : 1
  • 3 à 5 ans : 1 à 2
  • Viande : l’équivalent d’un jeu de cartes
  • Légumineuses : l’équivalent d’une balle de tennis

Pour les parents d’enfants âgés de 1 an, la portion suggérée pour les 2 à 3 ans peut être une référence, mais il ne faut pas s’étonner si l’enfant ne termine pas la portion servie.

 

Une alimentation équilibrée pour des tout-petits en santé

Aliments                    

Enfants

de 2 à 3 ans

Enfants

de 4 à 5 ans

Remarques

Légumes et fruits

4 à 8

portions/jour

5 portions/jour

  

Offrez des légumes crus aux enfants de 2 ans et plus ou lorsqu’ils sont capables de bien mastiquer pour éviter les risques d’étouffement.

 

Choisissez généralement des légumes et des fruits colorés (vert foncé, rouge, jaune et orange) et variez aussi la palette de couleur des légumes offerts.

 

 

Préférez les fruits entiers ou coupés aux jus de fruits. Ne pas offrir plus d’un verre de jus par jour. Diluez le jus de fruits avec de l’eau afin de réduire la quantité de sucre.

 

 

Choisissez des jus de légumes faibles en sodium (sel).

Légumes frais, cuits, surgelés ou en conserve

60 ml

(1/4 tasse)

125 ml

(½ tasse)

Légumes feuillus crus 

 

 

125 ml

(½ tasse)

250 ml

(1 tasse)

Légumes feuillus cuits 

 

60 ml

(¼ tasse)

125 ml

(½ tasse)

Fruits frais, cuits, surgelés ou en conserve 

 

60 ml (¼ tasse)

ou ½ fruit moyen

125 ml (½ tasse)

ou 1 fruit moyen

Jus de fruits pur à 100%  ou jus de légumes 

60 ml

(¼ tasse)

125 ml

(½ tasse)

Aliments

Enfants

de 2 à 3 ans

Enfants

de 4 à 5 ans

Remarques

Produits céréaliers

6

portions/jour

4

portions/jour

 

Incluez les produits de grains entiers à votre menu de façon à offrir au moins la moitié de vos produits céréaliers sous forme de grains entiers.

 

Choisissez des produits céréaliers plus faibles en gras, sucre et sel.

 

 

 

 

Optez pour des céréales à déjeuner peu sucrées contenant moins de 5 g de sucrelorsqu’il n’y a pas de fruit séché à l’intérieur.

Pain à grains entiers ou enrichi

½ tranche

1 tranche

Pain pita, bagel, petit pain

¼

½

Pâtes alimentaires 

60 ml

(¼ tasse)

125 ml

(½ tasse)

Riz, boulgour, couscous, quinoa, semoule

60 ml

(¼ tasse)

125 ml

(½ tasse)

Céréales chaudes 

85 ml

(⅓ tasse)

175 ml

(¾ tasse)

Céréales froides 

60 ml à 85 ml

(¼ tasse à ⅓ tasse) ou 15 g

125 ml à 175 ml

(½ tasse à ¾ tasse) ou 30 g

Aliments

Enfants

de 2 à 3 ans

Enfants

de 4 à 5 ans

Remarques

Lait et substituts

4

portions/jour

2

portions/jour

 

Pour un apport optimal en vitamine D, les enfants de 2 à 5 ans devraient boire 500 ml de lait ou de boisson de soya enrichie.

 

 

 

 

 

 

 

* 125 ml (½ tasse) de dessert au lait correspond à ½ portion du groupe Lait et substituts.

Lait 

125 ml (½ tasse)

de lait 3,25 %

250 ml (1 tasse)

de lait 2 % ou 3,25 %

Boisson de soya enrichie

125 ml

(½ tasse)

250 ml

(1 tasse)

Yogourt 

85 ml

(⅓ tasse)

175 ml

(¾ tasse)

Fromage

30 g

50 g

Dessert au lait* (pouding instantané fait avec du lait)

60 ml

(¼ tasse)

125 ml

(½ tasse)

Aliments

Enfants

de 2 à 3 ans

Enfants

de 4 à 5 ans

Remarques

Viandes et substituts

2

portions/jour

1

portion/jour

 

Choisissez des viandes maigres.

 

Consommez au moins 2 portions de poisson par semaine.

 

 

Incorporez souvent des substituts de viande au menu tels que les légumineuses et le tofu.

 

 

 

Attendez que l’enfant atteigne l’âge de 4 ans pour lui offrir des noix et des graines entières afin de diminuer les risques d’étouffements.

Viandes, volailles et abats cuits

40 g

75 g

Poisson et fruits de mer

40 g

75 g

Œufs

1

2

Légumineuses cuites

85 ml

(⅓ tasse)

175 ml

(¾ tasse)

Tofu 

85 ml

(⅓ tasse)

175 ml (¾ tasse)

ou 150 g

Beurre d’arachides ou de noix

15 ml

(1 c. à table)

30 ml

(2 c. à table)

Noix et graines écalées

30 ml

(2 c. à table)

60 ml

(¼ tasse)

Parler d’alimentation, c’est aussi parler de…

Il peut arriver que votre enfant refuse de goûter certains aliments, qu’il trie les aliments mélangés ou qu’il les examine longuement. Cette réaction s’appelle la néophobie alimentaire et elle est tout à fait normale. C’est une façon pour l’enfant de réagir à sa peur face à des aliments qu’il connaît peu. La néophobie alimentaire s’atténue au fil du temps.

Manger des repas nutritifs en famille et avoir du plaisir à table amène généralement les enfants à développer de saines habitudes alimentaires. Les repas et les collations sont des occasions idéales pour passer du bon temps en famille, rire et s’amuser. Vous pouvez faire en sorte que l’ambiance des repas soit agréable, par exemple en évitant la chicane à table et en fermant la télévision.

Si ça vous tente d’en savoir plus…

Finalement, en guise de courbes de poids, il est approprié de se référer « Les courbes de croissance de l’OMS« , sur le site des diététistes du Canada.

 

Saviez-vous que… /7

Chapitre 22, Core Curriculum, préparations commerciales pour nourrissons (PCN)

Aucune PCN n’équivaut au lait humain, celui-ci étant un aliment « vivant » pour le bébé humain en croissance en dehors du ventre de sa maman.

La PCN joue le rôle de maintien de la croissance et du développement de l’enfant à l’intérieur de ce qui est défini « normal ».

  • Avant 4 semaines, la PCN en poudre n’est pas recommandée car elle n’est pas stérile. Pour préparer la PCN en poudre, on ajoute de l’eau qui a bouilli puis refroidi à 70C.  Ensuite, on attend que le mélange PCN+eau soit refroidi à température du corps humain pour le donner au bébé.
  • Il est très important de respecter les instructions de préparation ainsi que la date de péremption.
  • Un biberon ne doit jamais être réchauffé au micro-ondes.
  • Si le lait maternel n’est pas disponible et si un supplément est médicalement nécessaire, un bébé allaité d’une famille avec des allergies atypiques devrait recevoir une préparation hydrolysée pour nourrissons durant les 6 premiers mois de sa vie.
  • La PCN est acidogène et elle peut causer des caries chez le tout-petit.

À part un supplément de vitamine D, le bébé allaité entre 0 et 6 mois n’a pas besoin de recevoir quoi ce soit d’autre.

La PCN a des effets sur la santé et sur le développement du bébé.  Un bébé qui reçoit la PCN est plus à risques…:allergies, entérocolite nécrosante, diarrhée,otites moyennes, infections des voies respiratoires inférieures, syndrome de mort subite du nourrisson, septicémie, infections des voies urinaires, infection à salmonelle.

Les réponses immunitaires humorale et cellulaire à des antigènes spécifiques comme les vaccins donnés durant la première année de vie du bébé se développent différemment chez le bébé allaité et chez le bébé nourri avec PCN.  Le bébé nourri avec PCN peut démontrer une absence ou un taux bas d’anticorps suite à sa vaccination.

Aliments complémentaires vers 6 mois:

  • L’allaitement, même partiel, confère des avantages pour la santé et le développement du tout-petit.
  • Vers 6 mois, l’enfant commence à utiliser ses propres réserves de fer.  Le bébé exclusivement allaité peut avoir besoin de sources additionnelles de fer, d’énergie, de zinc, de vitamine A et de calcium.
  • Les systèmes neuromusculaire et gastrointestinal du bébé sont plus matures vers 6 mois.
  • Pas de miel avant 12 mois, risque de botulisme.
  • Pas de lait de vache avant 12 mois.  Ensuite, lait de vache non réduit en matières grasses.
  • Le lait de soya utilisé pour compléter ou pour remplacer la PCN est inapproprié.
  • La crème à café, les mélanges farine et eau, les boissons alcoolisées, les boissons gazeuses sont inappropriées pour l’enfant et pourraient entraver son développement optimal.

Saviez-vous que… /6

Core curriculum, chapitre 21 – biochimie du lait humain

(traduction libre)

Le lait humain est important pour le bébé humain à toutes les étapes de la lactation et peu importe la quantité donnée.  Les protéines et les matières grasses du lait humain reflètent l’identité de l’espèce humaine, nécessitant des tétées fréquentes et une proximité très grande du bébé et de sa maman durant les premiers mois.

Lactogenèse I dès la 16e semaine de grossesse et sécrétion de colostrum.

Lactogenèse II avec la délivrance du placenta: la progestérone tombe, la prolactine (production du lait) peut être libérée; l’insuline, le cortisol et les citrates sont présents.  Tous ces changements se font dans les 30-40 premières heures du post partum, que bébé tète au sein ou non.  La prolactine « allume » l’alpha-lactabumine, qui « allume » la synthèse du lactose dans les lactocytes, cette hausse du lactose libère de l’eau par osmose.  À ce stade, le volume du lait dépasse souvent les besoins du bébé.

Lactogenèse III, le maintien de la sécrétion lactée qui s’établit dans les premières semaines:

  • l’ocytocine (hormone de l’amour) contribue à l’éjection du lait
  • la prolactine s’occupe de la croissance des cellules lactifères et continue d’influencer et de maintenir la production lactée.
  • rétroaction autocrine avec, entre autres, « FIL », facteur d’inhibition de la lactation, i.e. que plus il reste de lait dans les alvéoles, moins le cerveau enverra la commande de fabriquer du lait et à l’inverse, plus le lait est retiré des seins de maman, plus le cerveau envoie la commande de produire du lait.
  • En moyenne, le bébé consomme une moyenne de 67,3% à 67,8% de lait disponible par tétée.

Colostrum (jours 1-5):

  • Fonction de protection car il tapisse les intestins du bébé afin que les agents pathogènes ne s’y installent pas.
  • Durant les 72 premières heures, beaucoup d’immunoglobulines sécrétoires de type A (anticorps)
  • 90% des cellules du colostrum sont des leucocytes (globules blancs, nos « soldats », ceux qui nous défendent contre les ennemis 🙂 )
  • Contient aussi: lactoferrine (se lie au fer et a des propriétés bactéricides et bactériostatiques), facteur de croissance, interleukine 10, 21 antioxidants.
  • Fonction laxative de « nettoyeur de tuyaux » via le meconium.
  • Les facteurs de croissance présents stimulent les systèmes du bébé.
  • Aide à établir la flore intestinale non pathogène.
  • Comparé au lait mature: moins de lactose, de gras, de vitamines solubles dans l’eau; plus élevé en vitamines A et E, caroténoïdes (responsable de la couleur orangée du colostrum), protéines, sodium, zinc, chlorides, potassium.  Note personnelle – la nature favorise le plus petit: si maman allaite un bambin lors de l’arrivée d’un nouveau bébé, le bambin n’aimera pas le colostrum à cause de son goût salé… laissant tout le colostrum au plus petit qui en a le plus besoin.

Eau: 87,5% du lait humain; donc, un bébé allaité n’a pas besoin de boire de l’eau.  S’il fait chaud, maman l’allaite plus souvent, « tout simplement ».

Le bébé humain est un mammifère particulier: il est le seul à avoir un cerveau si complexe et un cerveau qui continue son développement en dehors du ventre de sa maman.  Cette particularité nous distingue des autres mammifères.  Cette distinction à elle seule explique pourquoi le lait humain est l’aliment de choix à donner à un bébé humain de façon exclusive les 6 premiers mois de vie puis avec des aliments complémentaires après 6 mois, jusqu’à 2 ans et au-delà.

  • Le lait humain est un lait qui s’adapte aux besoins du bébé durant les premiers jours de vie (colostrum puis lait de transition (jours 6-13) puis lait mature (jours 14 et suivants)), puis dans une même tétée, puis dans une même journée (en soirée, maman transfère plus de mélatonine, plus de matières grasses, entre autres).
  • Si bébé vient au monde avant terme, le lait de sa maman sera différent du lait que sa maman lui aurait donné s’il était né à terme.
  • Si maman est enrhumée, elle donnera les anticorps contre ce virus à son bébé en l’allaitant.
  • Donner du lait d’une autre espèce au bébé humain peut être inapproprié soit parce que ce lait manque de certains éléments ou parce que ce lait a des éléments en trop grande quantité.
  • Puisque le lait humain est très bien adapté au bébé humain, les éléments du lait humain sont mieux absorbés par le bébé.
  • L’odeur et le goût du lait de maman s’apparentent à l’odeur et au goût du liquide amniotique;  au fil des jours, tant l’odeur que le goût du liquide amniotique et du lait de maman seront influencés par l’alimentation de maman – bébé est déjà initié à l’alimentation de sa famille.
  • Si l’alimentation de maman est déficiente en vitamine B12, le lait de cette maman serait déficient en cette vitamine B12.
  • Le lait humain est pauvre en résidus, faible en charge osmotique et les nutriments qu’il contient sont bien assimilés par le bébé (en particulier le fer).

L’intolérance primaire au lactose est extrêmement rare: les enfants de toutes races possèdent un degré élevé de tolérance au lactose du lait de leur maman.

Vitamine D: le bébé en aura assez si sa maman a un taux optimal de vitamine D (ce qui n’est pas le cas pour la plupart des mamans) et si le bébé est exposé régulièrement aux rayons du soleil:

  • 30 minutes d’exposition au soleil par semaine si bébé porte seulement une couche.
  • 2 heures d’exposition au soleil par semaine si bébé est complètement habillé, sans chapeau.
  • les enfants dont la pigmentation de la peau est foncée ont besoin d’une plus grande exposition au soleil.
  • Supplémenter maman avec de hautes doses de vitamine D serait efficient pour élever le taux de vitamine D dans son lait.  Sinon, bébé doit recevoir un supplément de vitamine D.

Fer

  • Avec le fer contenu dans le lait maternel, un bébé né à terme et en santé aurait des réserves en fer suffisantes pour combler ses besoins pendant « au moins » les 6-9 premiers mois de sa vie, s’il est allaité pendant ce temps.
  • Environ 50% du fer provenant du lait maternel est absorbé par l’organisme du bébé, comparativement à moins de 7% du fer contenu dans les préparations commerciales pour nourrissons et à moins de 4% du fer contenu dans les céréales fortifiées en fer pour bébés.
  • La concentration du fer dans le lait maternel est indépendante du fer que maman a dans son organisme.  Le lactose du lait maternel, favorisant l’absorption du fer, est le plus élevé comparativement aux préparations commerciales pour nourrissons.

 

Saviez-vous que…/5

Core Curriculum, chapitre 20, la nutrition du bébé allaité, traduction libre

Le lait humain pour un bébé humain… à l’exception de la vitamine D, le bébé humain a tout ce dont il a besoin durant les 6 premiers mois.

  • La consommation moyenne des différents nutriments (à l’exception de la vitamine D) est valable pour un enfant né à terme, en santé, d’une maman bien nourrie.  Ce bébé est allaité exclusivement les 6 premiers mois et continue de recevoir du lait maternel avec l’introduction des solides à 6 mois.
  • 0-6 mois: les besoins nutritifs sont basés sur la concentration des nutriments contenus dans le lait maternel; bébé prendrait environ 780ml /jour lait maternel;
  • pendant la période d’allaitement exclusif, 0-6 mois, la consommation de lait maternel augmente rapidement durant le premier mois puis continue à augmenter de façon beaucoup plus modérée jusqu’à 6 mois.
  • les déficiences en vitamines sont rares chez l’enfant allaité sauf si sa maman a une diète déficiente; ces bébés sont alors à risque de manquer de vitamines A, riboflavine, vitamine B6 et vitamine B12.
  • entre 6 et 12 mois, bébé prendrait environ 600 ml/jour de lait maternel; le fer et le zinc bien dosés sont importants pour la bonne croissance du bébé.

Les aliments complémentaires introduits à 6 mois doivent rapidement contenir du fer et du zinc car les besoins en fer et en zinc du bébé augmentent pendant que le contenu en fer et en zinc du lait maternel diminue.

Les recommandations:  allaitement exclusif pour les 6 premiers mois de vie puis introduction d’aliments complémentaires à 6 mois tout en continuant un allaitement à la demande jusqu’à 2 ans et au-delà.

Il n’est pas suggéré d’attendre plus que 6 mois pour introduire les aliments complémentaires car le bébé serait plus à risque de souffrir de carences.

Le goût se développe très tôt dans la vie (dès la vie fœtale).  En conséquence les aliments sucrés, salés, les aliments à riches en énergie et pauvres en éléments nutritifs de même que les boissons sucrées devraient être évités.

Certains comportements de l’adulte pour être associés à l’excédent de poids (voire obésité) chez l’enfant:

  • contrôle excessif de l’adulte en forçant l’enfant à manger, à finir son assiette.
  • contrôle total de l’enfant
  • adulte non impliqué auprès de l’enfant pendant les repas

Textures appropriées: vers 6 mois, l’enfant mangera les aliments de la famille en purée et écrasés à la fourchette.  Vers 8 mois, il pourra prendre des petites bouchées avec ses doigts et vers 12 mois, il devrait manger comme les autres membres de la famille.  Il y aurait une fenêtre d’opportunité pour introduire les aliments grossièrement écrasés: vers 10 mois.  Au-delà de cet âge, l’enfant risque d’avoir des difficultés d’alimentation.  Avant 4 ans, on évitera les aliments à risque d’étouffement: hot dog, noix, raisins, carottes crues, maïs soufflé et bonbons.

Hygiène: le lavage des mains est approprié avant de préparer et de manger les aliments.  Les aliments doivent être conservés selon les recommandations.  L’utilisation de contenants, d’ustensiles, de surfaces propres est recommandée

Les recommandations:

  • au début, l’enfant devrait être nourri à la cuiller, doucement, sans se presser;
  • à mesure que l’enfant vieillit, l’adulte assiste l’enfant;
  • l’adulte est sensible aux signes de faim et de satiété de l’enfant
  • les distractions devraient être bannies pendant les repas: pas d’écran et la famille assise ensemble;
  • les repas devraient être des moments d’apprentissage et de joie; l’adulte devrait parler avec l’enfant et échanger des regards yeux dans les yeux.
  • 6-8 mois: 2-3 repas avec des aliments complémentaires;
  • 9-24 mois: 3-4 repas avec 1-2 collations
  • l’alimentation devrait être variée afin de s’assurer que tous les besoins nutritifs de l’enfant soient comblés, incluant des sources de protéines (viande, volaille, poisson, œufs), fruits et légumes riches en vitamine A, gras essentiels facilitant l’absorption des vitamines lipo solubles (lipo = gras) et procurant de l’énergie.
  • les suppléments vitaminiques, les aliments complémentaires fortifiés peuvent être donnés à l’enfant, sur recommandation d’un professionnel de la santé.
  • offrir un aliment à la fois et attendre 3-5 jours avant d’introduire un nouvel aliment.
  • allergies?  il n’y a pas d’évidence que retarder au-delà de 6 mois l’introduction des solides aurait un effet protecteur pour l’enfant – l’exposition à des traces d’aliments induirait plutôt la tolérance.
  • maladie cœliaque? introduire de petites quantités d’aliments contenant du gluten (blé, orge et seigle) avant 7 mois, pendant que l’allaitement de l’enfant réduirait les risques de ces maladies.
  • le sucre et le sel ne devraient pas être ajoutés aux aliments de l’enfant; on privilégiera plutôt l’ail, la vanille, la cannelle, le citron et d’autres épices.
  • maladie: un enfant malade mange moins et la quantité de liquides qu’il boit devrait être augmentée.  Si l’enfant est allaité, lui offrir le sein plus souvent.  Après la maladie, fournir à l’enfant tous les aliments dont il a besoin pour reprendre le poids et les nutriments perdus.

Liquide:

  • le lait humain contient environ 87% d’eau;  le bébé humain 0-6 mois a tout ce qu’il faut et il n’est pas nécessaire d’ajouter d’autre boisson/eau même quand il fait très chaud (il suffit alors de l’allaiter plus souvent)
  • les besoins adéquats en liquide (lait maternel, boissons et aliments):
    • 7-12 mois = 800 ml/jour
    • 1-3 ans = 1300 ml/jour
    • 4-8 ans = 1700 ml/jour
  • la fièvre, la diarrhée et l’exposition à la chaleur augmentent les pertes de liquides.
  • être mal hydraté peut causer de la déshydratation;
  • trop prendre de liquide peut causer de l’hypo natrémie (hypo = bas + natr = sodium + émie = dans le sang)

Boissons

  • Le lait de vache ne devrait pas être donné à un enfant de moins de 12 mois car il ne contient pas les nutriments nécessaires à la croissance rapide d’un enfant entre 0 et 12 mois.  Quand il est introduit, on doit alors privilégier le lait de vache entier, non réduit en matières grasses.
  • Jus de fruits: pas avant 6 mois; Core Curriculum parle de limiter la consommation de jus à 4-6 on/jour chez les enfants de 6 mois à 6 ans… personnellement, je trouve que c’est beaucoup trop… Un enfant qui a soif, entre les repas, devrait boire de l’eau.  Si maman et papa sortent le champagne, l’enfant peut avoir droit à un peu de jus 🙂  À part cela, pourquoi ne pas privilégier le fruit plutôt que le jus…?
  • Le thé, le café, les boissons sucrées devraient être évitées.

Nitrate: il y a risque d’empoisonnement au nitrate quand l’eau contaminée est utilisée pour préparer la préparation commerciale pour nourrissons.  Les nitrates peuvent être présents dans les fèves vertes, les carottes, les courges, les épinards, les betteraves – ces aliments ne devraient pas être donnés à un enfant de moins de 3 mois.  Ceci étant dit, il n’y a pas de risque à donner ces aliments à un enfant de plus de 6 mois.  Les bébés allaités dont maman prend de l’eau avec nitrate n’est pas à risque car le contenu en nitrate de l’eau ne se concentre pas dans le lait maternel.

Nutriments requis:

Supplément vitaminique pour un enfant?  Règle générale, non.  Si maman-papa croient que l’enfant souffre d’un manque quelconque, ils doivent consulter et offrir un supplément recommandé à leur enfant.

Vitamine D: oui, pour tous les enfants, à partir de quelques jours après la naissance.

Enfant végétarien: B12 en supplément? Vitamine D, oui.  Zinc?  Apport en protéines adéquat?  Introduction du lait de soya non réduit en matières grasses et fortifié après 12 mois.

Acide docosahexaenoïque (DHA): acide gras polyinsaturé à longue chaîne, omega 3, essentiel pour le développement du cerveau et l’acuité visuelle jusqu’à 2 ans.  Le taux dans le lait maternel varie selon la diète de maman.  Les aliments contenant DHA: jaune d’œuf, poulet, poisson.

Protéines:

  • 1-3 ans, 5-20% des calories totales sont dérivées des protéines
  • les requis en protéines par kilogramme de poids du bébé décroissent avec l’âge.
  • le lait humain fournit environ 0,9g protéine/100 ml
  • les protéines complètes viennent de sources animales et contiennent les 9 acides aminés indispensables: viande, volaille, œufs, poisson, lait, fromage et yogourt.
  • les protéines incomplètes viennent de sources végétales et sont déficitaires en 1 ou l’autre des acides aminés essentiels: légumes, farines, noix, graines, légumes;
  • les acides aminés doivent être présents afin d’assurer un bon équilibre dans l’utilisation des protéines.
  • Une déficience en protéines peut affecter le cerveau et ses fonctions, la défense immunitaire, les fonctions intestinales et la perméabilité intestinale;

Vitamines:

  • vitamines B, folate et B12:  la vitamine B12 se retrouve principalement dans les aliments d’origine animal;  une déficience en B12 peut se manifester entre 4 et 8 mois chez le bébé dont maman est végétarienne; ces enfants doivent donc recevoir un supplément en B12 approprié à leur âge.
  • vitamine C: agit comme anti oxydant et aussi comme co facteur dans les processus hormonaux et enzymatiques; favorise l’absorption du fer.
  • vitamine D: santé des os, favorise l’absorption du calcium et du phosphore; cette vitamine a des récepteurs dans la plupart des cellules et des tissus du corps; cette vitamine est synthétisée dans la peau à travers l’exposition aux rayons ultraviolets B du soleil; si maman prenait des doses élevées de vitamine D, probablement que son lait en contiendrait suffisamment pour que son bébé ne soit pas déficitaire;  bébé doit commencer à prendre la vitamine D quelques jours après sa naissance.

Minéraux

  • Fer: bébé utilise ses réserves en fer de la naissance durant ses 4-6 premiers mois de vie.  80% du fer présent chez le nouveau-né à terme est reçu durant le 3e trimestre de grossesse – donc, un bébé né avant terme, un bébé malade est plus à risque de souffrir d’un manque de fer non seulement à cause des semaines de gestation en moins mais aussi à cause de sa croissance accélérée hors du ventre de maman.  Les réserves en fer du bébé sont diminuées si sa maman souffre d’anémie, d’hypertension avec retard de croissance in utero, de diabète et si sa maman fume.  Retarder de 30-120 secondes le clampage du cordon ombilical à la naissance augmenterait le fer chez bébé à 2-3 mois. L’absorption du fer dans le lait maternel et de 20-50% tandis que l’absorption du fer dans la préparation commerciale pour nourrissons est de 4-20%.  Une déficience en fer peut augmenter l’absorption du plomb et augmenter les risques de déficits neurologiques et développementaux.  Il est recommandé d’introduire rapidement la viande (excellente source de fer et de zinc) comme aliment complémentaire chez le bébé de 6 mois.
  • Zinc: déficience en zinc va souvent de paire avec une déficience en fer.  Le lait maternel comble les besoins en zinc du bébé pendant les 6 premiers mois.  La viande est une excellente source de zinc pour le bébé de plus de 6 mois.  La biodisponibilité du zinc est plus grande dans le lait maternel que dans le lait de vache.
  • Calcium: plus de 99% du calcium du corps est stocké dans les os et dans les dents, le reste servant à la contraction et la dilatation des vaisseaux, à la contraction des muscles, à la sécrétion des glandes, à la transmission des neurones. Les produits laitiers de même que le chou, le brocoli sont de bonnes sources de calcium.  Si les produits laitiers ne font pas partie de l’alimentation du bébé durant la transition vers les aliments solides, il serait difficile pour cet enfant d’avoir tout le calcium dont il a besoin.
  • fluor: pour la santé des os et des dents (évite la carie); la principale source est l’eau fluorée – les enfants de plus de 6 mois auront besoin d’un supplément de fluor si l’eau de la ville où ils demeurent n’est pas fluorée.

 

 

Saviez-vous que… :-) /4

Core Curriculum, chapitre 19, la nutrition de la maman qui allaite (traduction libre).

Pendant l’allaitement, règle générale, il n’y a pas d’aliment interdit.

Pendant l’allaitement: au moins 4 portions de protéines + au moins 4-5 portions de fruits et légumes + 4-6 portions de glucides, incluant des grains entiers.

Certaines mamans, certaines conditions de celles-ci peuvent nécessiter une consultation auprès d’une diététiste:

  •  Une maman souffrant d’obésité serait sujette à manquer de vitamines A, C, E et de folate.  L’obésité de maman pourrait retarder le démarrage de l’allaitement (lactogenèse II).
  • La maman adolescente serait sujette à avoir une déficience en fer, calcium et autres nutriments.
  • Une maman diabétique (type 1, type 2, de grossesse) peut vivre des fluctuations de sa glycémie (sucre dans le sang) après la naissance du bébé.
  • Une maman ayant eu une chirurgie bariatique serait à risque d’une déficience en vitamine B12.
  • Une maman qui souffre d’allergies.
  • Une maman qui porte plus qu’un bébé.
  • S’il y a 18 mois et moins entre 2 grossesses (incluant une fausse-couche), le corps de cette maman peut avoir besoin de plus d’énergie.
  • Toute condition qui peut amener une maman à se nourrir moins bien (pauvreté, monoparentalité, etc.)

Recommandations générales pour la maman qui allaite

  • Avant la conception, la femme devrait s’assurer que ses taux de fer et d’acide folique sont adéquats.  Si possible aussi, la femme devrait s’assurer que son indice de masse corporelle (IMC) en fonction de son tour de taille sont dans des limites optimales.
  • Au Canada, Santé Canada a publié un guide pour la femme enceinte et qui allaite: http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/pubs/nutrition/guide-prenatal-fra.php
  • L’allaitement est un processus normal dans la vie d’une femme.  Il faut reconnaître que l’allaitement demande un surplus d’énergie au corps de la femme qui vient de vivre une grossesse et un accouchement. (Note personnelle: quand maman a eu une césarienne, i.e. une chirurgie abdominale, cette femme a besoin de plus de protéines et de nutriments pour guérir la plaie).
  • La maman doit boire suffisamment pour étancher sa soif – ses urines seront alors pâles, sans odeur particulière.
  • L’alimentation de la femme qui allaite devrait se composent de 50-55% de glucides + 12-15% de protéines + 20-30% de matières grasses  (Note:  « il est conseillé de réduire sa consommation de gras saturés et d’éliminer celle des gras trans pour une  meilleure santé. En revanche, pas question de supprimer les gras essentiels que l’organisme ne peut synthétiser lui-même et qui doivent être apportés par l’alimentation. Il s’agit des Oméga-3 (dont le poisson ou la graine de lin sont d’excellentes sources) et des Oméga-6. Appelés acides gras polyinsaturés, ils jouent également un rôle protecteur contre les maladies.* »
  • Pour les femmes dont l’IMC est entre 20-29 en pré-grossesse: elles devraient ajouter 300 calories/jour durant les trimestres 2 et 3 de la grossesse.  Pendant l’allaitement, elles devraient ajouter 500 calories/jour
  • Combien « coûte » 1 litre de lait au corps de maman?  Environ 940 calories.  La plupart des mamans produisent environ 750ml/jour de lait.
  • Durant les 6 premiers mois de l’allaitement, les besoins en protéines sont d’environ 65g/jour.  Un exemple?  (4 on de viande = 28g de protéines) + (24 on de lait = 24g de protéines) + (4 portions de glucides = 15g de protéines).  Donc 28g + 24g + 15g = 65g de protéines.  Note personnelle: quand une maman qui allaite me consulte, je lui suggère de prendre une collation avec protéines à chaque tétée de son bébé… Les mamans sont unanimes: ça fait une grande différence en termes d’énergie.
  • Souvent, il est recommandé à maman de prendre un supplément vitaminique.  Par contre, ce serait toujours approprié de consulter une diététiste avant de prendre quoi que ce soit.  Il y a des situations où un taux élevé d’une vitamine peut être dommageable comme le serait, à l’inverse, une carence.
  • Règle générale, les nutriments du lait maternel sont affectés par un taux bas dans l’alimentation de maman: thiamine (B1), riboflavin (B2), B6, B12, vitamines A et D, selenium.
  • Règle générale, les nutriments du lait maternel ne sont pas affectés par un taux bas dans l’alimentation de maman: zinc, fer, folate, calcium, cuivre.
  • Une déficience en vitamine D se corrige avec des doses appropriées – il faut alors consulter une diététiste.
  • Fer: ce serait approprié de détecter une anémie avant la conception.  Il serait alors justifié de contrôler davantage la ferritine que le taux d’hémoglobine dans le sang.  Pendant l’allaitement, un léger supplément de fer est exigé par le corps de maman car une petite quantité passe dans le lait maternel.
  • Calcium: un supplément sera requis chez les femmes ayant une allergie/une intolérance aux produits laitiers.  Il sera alors approprié de prendre du citrate de calcium au lieu du carbonate de calcium pour une meilleure absorption.  Le calcium et le fer doivent être pris séparément.
  • Pendant l’allaitement, maman perd du « capital osseux » même si son apport en calcium est adéquat.  Quand les menstruations de maman reviennent, il y a une re-minéralisation de ses os.  Les études démontrent qu’une femme qui a allaité plus d’un enfant, non seulement elle n’augmente pas ses risques de souffrir d’ostéoporose, mais elle serait moins à risque de souffrir d’ostéoporose.
  • Exercice:  si maman fait un exercice intense pendant 1 heure par jour, ses besoins en énergie augmentent et elle aura besoin d’ajuster son alimentation en conséquence.  À venir jusqu’à maintenant, on faisait l’hypothèse que le bébé d’une maman qui fait un exercice intense pouvait refuser de prendre le sein car son lait contiendrait un taux plus élevé d’acide lactique.  Cette hypothèse a été réfutée dans 2 études récentes.

Effets de l’alimentation de maman sur son bébé allaité

  • Les taux de nutriments de l’alimentation de maman se reflètent rapidement dans son lait.  Une maman qui se nourrit bien en bénéficie elle-même et elle en fait bénéficier son bébé.  Règle générale, une maman moins bien nourrie aura un bébé en bonne santé car cette maman produira la bonne quantité de lait pour son bébé et il sera capable d’aller chercher les nutriments dont il a besoin dans le lait de sa maman.  Par ailleurs, si une maman a une alimentation déficiente, il en coûterait moins cher de bien la nourrir que de donner de la préparation commerciale pour nourrisson à son bébé.  Le type de matières grasses, pas la quantité, est influencé par la diète de la mère.  Dans tous les cas, on recommande de limiter l’apport en gras trans (autrement dit, tous les aliments « trans »formés 🙂 )
  • Une maman enceinte de jumeaux a des besoins en énergie supplémentaires.  Par contre, elle ne doit pas doubler les doses de vitamines et minéraux suggérés pour la maman qui porte un seul bébé.
  • Le stress et le comportement de maman pendant l’allaitement sont des facteurs qui affectent beaucoup plus la quantité de lait produite par maman que sa nutrition.
  • Le fer contenu dans le lait maternel a des bénéfices immunologiques.
  • Il y a peu d’évidences démontrant un lien entre les coliques du bébé et une allergie de ce bébé au lait de sa maman.  Par contre, si maman croit qu’un aliment de son alimentation cause un problème à son bébé, une consultation avec une diététiste l’aidera à retirer cet aliment pendant au moins 2 semaines, tout en s’assurant qu’elle continue d’avoir une alimentation appropriée.
  • L’eczéma du bébé ne serait pas relié à la diète de la mère.
  • Une maman qui a des allergies: présentement, aux États-Unis, il n’y a pas de consensus ni de recommandations fixes.  Donc, la prudence est de mise pour le lait, les œufs et les arachides pendant la grossesse et l’allaitement.  On attendra que l’enfant ait au moins 18 mois avant d’introduire un de ces aliments dans son alimentation.
  • Caféine: moins de 300mg/jour ne devrait pas déranger le bébé allaité à moins qu’il s’agisse d’un prématuré ou d’un enfant malade – dans ces situations, il est possible que ces bébés métabolisent moins bien la caféine et qu’ils soient plus irritables et maussades.  Une tasse de 8 on de café contient 80-100 mg de caféine.  Le thé noir et le thé vert contiennent 30-60 mg de caféine/tasse de 8 on.  Les théobromines du chocolat produisent les mêmes effets sur le système nerveux central que la caféine – un bébé qui est maussade suite à l’absorption de chocolat de sa maman peut démontrer une sensibilité accrue.
  • Tisanes et herbes: la prudence est de mise car certains produits peuvent causer des problèmes au bébé allaité comme toxicité du foie, symptômes anticholinergiques et toxicité cardiaque.  Il faut connaitre l’origine des herbes, les conditions dans lesquelles elles ont poussé, de même que les conditions d’empaquetage et de conservation.
  • Alcool:  une consommation élevée d’alcool peut réduire le réflexe d’éjection.  Plusieurs facteurs peuvent influencer le taux d’alcool dans le sang de maman: fatigue, poids, tissu adipeux, contenu de l’estomac, temps de consommation, etc.  Le pic d’alcool s’obtient en 30-60 minutes si l’estomac est vide et en 60-90 minutes si l’estomac n’est pas vide.  L’alcool passe librement dans le lait de maman et de grandes quantités peuvent toucher le bébé dont la somnolence.  Les bébés, durant les 4 premières semaines de vie, détoxifient l’alcool à un taux moitié moindre que chez l’adulte.  Les bébés nés avant 37 semaines sont encore plus à risque de toxicité.  Évidemment, une maman qui prend de l’alcool est moins en mesure de prendre soin de son bébé en toute sécurité.
  • Le lait de maman (comme son liquide amniotique) change de goût selon son alimentation.  On croit que, pour cette raison entre autres, les bébés allaités acceptent plus facilement les aliments solides qu’on leur présente car ils auraient été exposés à l’alimentation de leur maman.  Les bébés tètent 50% plus longtemps si le lait de maman goûte l’ail et la vanille.
  • Succédanés de sucre: pas d’aspartame pour une personne qui souffre de phénylcétonurie.   La prudence est de mise avec tous les succédanés de sucre car toutes les recherches n’ont pas été complétées afin de s’assurer qu’ils sont des produits inoffensifs, surtout pendant la grossesse, pendant la croissance d’un enfant.

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*Tiré de  http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=idees_recues_minceur_page_8_do&utm_source=newsletter&utm_campaign=minceur-manger-gras&utm_medium=quotidienne-20062016&osde=OSD.luqmtsjstks_yrb_nmp_go_fijasufrr_tqy_xd, page consultée 2016-06-20.)

 

Alimentation autonome: et si…?

Le 25 mai 2016, Naître et grandir parlait de l’alimentation autonome en citant une étude « How different are baby-led weaning and conventional complementary feeding? A cross-sectional study of infants aged 6–8 months« .  Et si on réfléchissait ensemble…

Il est mentionné:

(…) Ils ont toutefois remarqué que ces enfants avaient une alimentation plus riche en gras. Cela s’expliquerait peut-être par le fait que ces bébés mangeaient souvent les mêmes aliments que les adultes. Leur consommation totale de calories était toutefois similaire à celle des enfants nourris à la cuillère. (…)

 C’est certain qu’un tout-petit, assis à la table avec sa famille, veut imiter ce que les « grands » font – c’est une façon d’apprendre.  Et si le tout-petit devenait « l’excuse » pour la famille de s’assurer d’avoir une alimentation saine et des habitudes alimentaires « santé »…? Quand j’ai le privilège de recevoir une femme enceinte en consultation, je parle d’alimentation: j’invite maman, avec papa, à regarder leur alimentation et leurs habitudes alimentaires de façon globale, pas juste pendant la grossesse – après tout, le bébé qui est dans son ventre aujourd’hui sera assis à la table de la famille demain.  Si la grossesse devient un moment privilégié pour maman et papa de « bien manger », leurs nouvelles habitudes auront quelques mois d’ancienneté quand bébé sera là et ce sera une modification de moins à apporter quand bébé s’assoira à la table familiale.

Les risques d’étouffement…? Attendre que bébé ait environ 6 mois minimise les risques:  il a plus de salive, sa langue et les muscles de sa bouche peuvent maintenant mieux avaler de la nourriture.  D’autre part, si maman et papa ont adopté de nouvelles habitudes alimentaires depuis la grossesse, qu’ils mangent ensemble, autour de la table, bien assis, pas de télévision téléphone ordi, ça peut aussi aider à minimiser les risques d’étouffement.  En prime, manger ensemble, se retrouver, parler de sa journée, ça permet de tisser des liens…

L’article disait aussi…

(…) Les enfants étudiés qui mangeaient seuls consommaient en effet moins de fer, de zinc et de vitamine B12 que ceux nourris à la cuillère. (…)

Ça me semble tellement évident… Bébé a 6 mois, il prend du lait de sa maman de façon différente qu’il le faisait à sa naissance: il tète moins souvent, il est plus efficace à chaque tétée. Tout en continuant l’allaitement, bébé est invité à la table familiale avec « les grands »:  il commence à utiliser la chaise haute, il est en position verticale pendant plusieurs minutes, le contrôle de sa tête sert à dire « oui encore », « non pas plus », il a des aliments devant lui – toutes sortes de textures, de couleurs, d’odeurs, des aliments froids chauds tièdes… Beaucoup de « grandes premières » d’un coup avec l’introduction des solides… En plus, physiquement, il doit prendre les objets d’une autre façon: la préhension se fait d’abord avec la main comme une patte et se raffine, au fil des mois, avec la dextérité pouce-index.  C’est donc certain qu’il ne mange pas grand chose avec ses doigts les premières fois qu’on met des petits morceaux devant lui… et on s’étonne qu’il ait moins de fer, de zinc, de B12…? Un changement à la fois, peut-être…?  Donc, bébé s’assoit à table, on met quelques morceaux à sa portée et maman le nourrit avec la cuiller.  Plus il grandit, plus il s’habitue à cette nouvelle réalité de sa vie, s’asseoir à table avec « les grands », plus il perfectionne la pince « pouce-index » et les autres habiletés requises, moins maman le nourrit avec la cuiller… Et si bébé veut un aliment que son papa ou sa grande sœur porte à sa bouche…?  Pas de problème car toute la famille mange des aliments qui assurent à chacun de ses membres de combler ses besoins en protéines, en vitamines, en minéraux.

Durant la première année de vie terrestre du bébé, il s’en passe des choses, c’est incroyable.  Dr Brazelton a déjà dit que bébé peut régresser avec l’acquisition d’une nouvelle compétence – un pas en arrière pour en faire deux en avant…  Et si cette régression était LA façon qu’avait bébé de dire: « Wow! Laissez moi souffler un peu.  Maman, j’ai besoin de toi, de redevenir un « petit bébé » collé contre toi, ça me sécurise et ta réponse à ma « détresse régression » peut être un tremplin vers tout ce qui est nouveau. »

L’autonomie d’un enfant… c’est ce que chaque maman et chaque papa veulent pour leur enfant, au fil des jours, des années.  Et si l’alimentation autonome était une façon de vivre, de manger, de goûter à la vie…?  Donc, quand l’enfant est prêt, vers 6 mois, on introduit des solides en complément de l’allaitement avec, en toile de fond, l’alimentation autonome… au rythme du bébé dans SA famille. Françoise Dolto disait dans « Tout est langage »

Notre rôle, ce n’est pas de rythmer les besoins d’un enfant, comme nous le croyons, mais d’être au service de ses rythmes (…)

121-32

Allergies, version 2015

Ce matin, je prends mon café avec la revue L’Actualité, février 2016.  Un titre attire mon attention: « Les allergies, ça se prévient » par Dominique Forget.

Pour prévenir les allergies alimentaires, la meilleure stratégie consiste à exposer les poupons aux aliments allergènes – comme les arachides, les oeufs ou le soya – dès l’âge de quatre à six mois, conseillent les pédiatres Elissa Abrams et Allan Backer, de l’Université du Manitoba.  Une fois les nouveaux aliments introduits, les enfants doivent continuer à y être exposés régulièrement pour bâtir leur tolérance.

L’article dont il est question, « Food introduction and allergy prevention in infants » a été écrit par deux médecins du Manitoba, Elissa M. Abrams MD et Allan B. Becker MD et publié dans la revue Canadian Medical Journal Association, 17 novembre 2015.

Key Points

  • Recent evidence has shown that delayed introduction of allergenic foods does not prevent allergic disease.
  • Emerging evidence from randomized controlled trials suggests that early introdution of allergenic foods, specifically peanut, is protective against the development of food allergy.
  • Although exclusive breastfeeding for six months remains recommended for its many health benefits to both infant and mother, there is no evidence that exclusive breastfeeding or maternal dietary elimination helps prevent food allergy in infants.
  • With few exceptions, allergenic foods may be intoduced into children’s diets between the ages of four and six months; one introduced, regular exposure to the food is important for maintaining tolerance.

 

J’ai choisi de mettre le 3e paragraphe en caractères gras et je vous offre ma traduction de ce 3e paragraphe: L’allaitement maternel exclusif pour six mois est recommandé pour les nombreux effets positifs sur la santé de la la mère et de l’enfant.  Il n’y a pas d’évidence que l’allaitement exclusif ou l’élimination de certains aliments dans l’alimentation de la mère aideraient à prévenir les allergies alimentaires chez l’enfant.  J’ouvre une parenthèse: une recommandation similaire était donnée dans l’article « Prévention des allergies chez l’enfant – que faire quand la famille est atopique » dans la revue Le médecin du Québec, 29 janvier 2015, par Chantal Lemire.

Revenons à l’article paru dans le CMAJ.  Les auteurs mentionnent aussi:

Box 1: Evidence used in this review

We used Canadian and American national guidelines to inform this review, in addition to published systematic reviews that were know to us.  We identified additional articles through MEDLINE literature searches using the search terms « food allergy » and « allergy prevention » from 1990 to present. In addition, we reviewed conference abstracts and reference lists from seminal articles. We restricted our results to English-language articles.  Where possible, we selected the most recent articles and the articles with the most robust level of evidence (such as randomized controlled trials and meta-analyses).  We reviewed more than 100 citations, of whiche 38 are included in this review.

Box 2: Unanswered questions

  • Is early introduction of foods other than peanut also protective against food allergy?
  • Once introduced, what is the frequency and amount of food that needs to be eaten to ensure maintenance of tolerance?
  • Does early introduction provide only short-term protection against food allergy, or is the protection long-lasting?

 

Dans l’article « Early introduction of food to prevent food allergy.  The LEAP Study (Learning Early About Peanut) » la conclusion dit:

There have been no studies with this level of accuracy in low-risk populations investigating the benefit of early populations in which other foods are often allergy-causing, for instance, cow’s milk, whether early intervention may reduce the prevalence of allergy to milk proteins or even other foods.  The guidelines that deal with the time of introduction of foods into the infant’s diet will be reviewed based on this new evidence.

Maintenant…?  Attendez encore un peu pour donner des aliments pouvant causer des allergies à votre bébé et maman, ne réintroduisez pas d’un coup tout ce que vous avez coupé dans votre alimentation…! En même temps, cet article me laisse songeuse…

Tout d’abord, je rencontre très souvent des mamans désespérées des pleurs intenses de leur bébé.  Ces mamans n’ont aucune allergie connue – pas plus que papa, d’ailleurs.  Ces mamans allaitent leur bébé et leur alimentation est la même que durant la période de la grossesse.  Ces mamans coupent plusieurs aliments de leur alimentation car les pleurs intenses de leur bébé les amènent à croire qu’il est allergique à ce qu’elle, maman, peut manger.  C’est possible – tout est possible, je ne m’oppose pas à cela et oui, un bébé qui pleure, ça peut être désespérant et on peut être prête, comme maman, à boire de l’eau et manger… à peu près rien 🙂 pour que bébé pleure moins.  Tout en respectant les familles, leurs choix et leurs décisions, je vous invite à réfléchir avec moi…

  • Bébé est un « voie-lactien » à sa naissance.
  • Le voie-lactien naît avec des compétences, entre autres la compétence de s’attacher à du connu, sa maman.  En même temps, le petit voie-lactien est « inachevé » à la naissance et son système digestif, comme bien d’autres parties de son corps, est immature.
  • Dans la première année de vie, il y a tellement de changements à tous les niveaux dans le corps et dans la tête du voie-lactien que ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain…  Hier, vous l’allaitiez, dans le salon, avec les bruits de la famille et ça allait.  Aujourd’hui, rien à faire, il veut tout voir, tout entendre et prendre le sein, ça semble sa dernière préoccupation.
  • Je reviens au livre « The Wonder WeeksLes semaines miracle » et à l’article qui en parlait: est-ce que le comportement du voie-lactien aujourd’hui ne serait pas « normal » à ce moment précis de sa vie actuelle…?
  • Et maman… elle a traversé la grossesse, l’accouchement. Elle a peut-être, malheureusement, des plaies à guérir. Elle démarre l’allaitement.  Son voie-lactien la réclame 24 heures par jour, 7 jours par semaine.  C’est très exigeant et en plus, elle ne peut même pas donner sa démission… 🙂  Elle a besoin d’énergie.  Est-ce que l’alimentation restreinte qu’elle prend lui apporte tous les nutriments dont elle a besoin…?
  • Les pleurs du voie-lactien…
    • Si cette maman avait le soutien/le support d’un adulte en qui elle a confiance pendant la période des pleurs intenses de son voie-lactien, est-ce que sa décision de couper des aliments dans son alimentation serait différente…?
    • Comment maman et papa interprètent les pleurs de leur voie-lactien…? Beaucoup de parents se donnent le mandat absolu de trouver LA solution aux pleurs de leur voie-lactien…  Est-ce vraiment réaliste…?
    • Est-ce qu’un voie-lactien en bonne santé ne pourrait pas pleurer pour exprimer de la fatigue, de l’épuisement face aux stimulations nombreuses de sa journée: la famille a rendu visite à des amis, des visiteurs sont venus à la maison, papa reprend le travail après un congé … Mettons nous un instant des « les souliers » du voie-lactien: chaque lieu, chaque personne, chaque déplacement ce sont autant d’odeurs, de voix, de touchers, de sensations différentes qu’il ne peut expliquer… Heureusement, sa maman-son papa restent tout près de lui et toutes ces nouveautés, c’est un « bon stress » pour lui et c’est génial pour la connexion des neurones dans son cerveau – il ne faut surtout pas rester encabanés avec son petit voie-lactien!  En même temps, pour lui, ça peut être fatigant, épuisant, vidant.  À ce propos, je vous invite à lire/relire Science au service des parents – The Science of Parenting.

L’autre point, c’est l’importance de consulter un professionnel de la santé qui se tient à jour… Nous sommes très loin de tout savoir dans plusieurs domaines de la santé et ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain…  Les parents sont très souvent perdus quand ils consultent des professionnels de la santé et qu’ils reçoivent des avis différents…

  • Est-ce que tous les professionnels de la santé qu’ils consultent ont des connaissances basées sur des résultats probants?
  • Est-ce qu’il y a un professionnel de la santé qui agit comme « chef d’orchestre » auprès de la famille….?  Un professionnel de la santé qui reprend, avec maman-papa les conseils reçus, les avis donnés et qui traduit pour maman-papa, dans leur vie de leur famille à eux.

Voilà… 🙂

Et vous, qu’en pensez-vous…? J’attends vos commentaires avec impatience – je vous remercie à l’avance!

 

 

Vitamines prénatales et allaitement

Une maman me demande si elle peut continuer de prendre ses vitamines prénatales pendant sa période d’allaitement.

  • Stéphanie Côté, nutritionniste, Extenso, dans un article « Les vitamines et minéraux durant la grossesse » dit que « Les femmes enceintes ont besoin de plus de fer car leur volume de sang augmente.  De plus, elles doivent en fournir à leur futur bébé.  Les réserves en fer du bébé à la naissance durent pendant les 6 premiers mois de sa vie. »

Référence : http://naitreetgrandir.com/fr/grossesse/sante-bien-etre/fiche.aspx?doc=vitamines-mineraux-durant-grossesse, page consultée 2015-12-02

Santé Canada parle aussi des besoins énergétiques des femmes qui allaitent :

« Les besoins énergétiques sont aussi plus élevés chez les femmes qui allaitent que chez celles qui ne sont pas enceintes. Ils dépendent de la quantité de lait produite et de la durée nécessaire à la perte de poids gagné pendant la grossesse (Institute of Medicine, 2002). Les femmes ont besoin d’environ 350 à 400 calories additionnelles chaque jour pendant la première année de l’allaitement.

Les femmes qui ont eu un gain de poids satisfaisant pendant la grossesse doivent consommer à peu près la même quantité de nourriture pendant l’allaitement que pendant leur grossesse. C’est pourquoi le Guide alimentaire canadien recommande aux femmes qui allaitent de consommer deux ou trois portions additionnelles du Guide alimentaire provenant de n’importe quel groupe alimentaire. Cela leur permet d’obtenir l’énergie additionnelle nécessaire pendant l’allaitement. »

  • Passeport Santé, http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=fer_ps, page consultée 2015-12-02
    • Le tableau « Apport nutritionnel recommandé en fer » concorde avec le tableau de Santé Canada.
    • Dans la section « Trop de fer? », il est mentionné que « les multivitamines pour femmes enceintes renferment habituellement 27 mg de fer. »
    • Dans la section « L’avis de notre pharmacien » : « Durant longtemps, il a été de rigueur de prescrire une dose importante de fer (environ 60 mg par jour) durant la période prénatale. De nos jours, la dose a été revue à la baisse et s’approche maintenant des apports nutritionnels recommandés (ANR) qui sont de l’ordre de 30 mg par jour. »

 

Conclusion :

« Les besoins nutritionnels diffèrent également pendant l’allaitement. Ainsi, les femmes qui allaitent ont besoin de plus de vitamine A, de vitamine C et de zinc. Leurs besoins de fer sont toutefois inférieurs à ceux des femmes enceintes (Institute of Medicine, 2006). »

« Les experts s’entendent tout de même pour limiter la supplémentation en fer et s’en tenir aux apports nutritionnels recommandés. »

À moins d’une prescription médicale, à moins aussi que maman ait une diète particulière, la multivitamine pour  la période de la grossesse devrait être prise pendant la grossesse 🙂

La maman qui allaite devrait obtenir les vitamines et minéraux dont elle a besoin à travers son alimentation variée.  Si elle éprouve des symptômes particuliers, elle devrait consulter un professionnel de la santé : les produits naturels, les vitamines et minéraux en vente libre devraient être conseillés par un professionnel de la santé car ils peuvent avoir un impact sur la santé de la personne qui les utilise.